Une équipe de chercheurs de l'Université Western Ontario au Canada teste actuellement un protocole qui permet d’interroger une personne en état végétatif afin de savoir s'il souhaite l'arrêt des soins. Grâce à un casque d’analyse cérébrale, on peut interroger directement le patient.
Une innovation qui pourrait sceller, une fois pour toutes, des cas comme celui de Vincent Lambert. On pourra bientôt demander à un patient en état végétatif s’il souhaite, lui-même, arrêter les soins.
Aujourd’hui, quand on ne peut pas communiquer avec le patient c’est la famille qui décide, ce qui peut conduire à des conflits comme avec l’affaire Vincent Lambert.
C’est pourquoi une équipe de chercheurs de l'Université Western Ontario au Canada teste actuellement un protocole qui permet d’interroger une personne en état végétatif, en lisant (en quelque sorte) dans ses pensées.
Cela fonctionne avec un casque d’analyse cérébrale. On commence par vérifier que la personne est toujours consciente en lui faisant écouter de la musique ou en lui racontant des blagues, pour provoquer des réactions dans son cerveau.
Ensuite, on va l’interroger en lui disant, par exemple, "si vous êtes d’accord, imaginez que vous jouez au tennis. Sinon, pensez à de l’eau qui coule". Et si la zone motrice du cerveau s’allume, c’est qu’à priori elle est d’accord. Évidemment, on va multiplier les questions pour être bien sûr que la personne est en capacité mentale de prendre des décisions.
C’est déjà utilisé pour valider un arrêt de soins ?
Une vingtaine de patients sous respirateur, avec des lésions cérébrales, ont déjà répondu.
Alors, il s’agit encore d’un test. Il faut affiner la technique. Mais elle vient d’être détaillée dans une étude. Et l’objectif est désormais d’établir un protocole simple pour obtenir un "oui" ou un "non" à la poursuite des traitements quand une personne est en soins intensifs. Mais ils le reconnaissent. Dans tous les cas, ce sera toujours plus facile d’interpréter une réponse positive qu’une réponse négative.