Chaque jour, Anicet Mbida nous fait découvrir une innovation qui pourrait bien changer notre façon de consommer. Ce mardi, il s'intéresse à une nouvelle méthode de contraception féminine, la première "pilule" qui fonctionne sans hormones.
L’innovation du jour pourrait créer une petite révolution dans la contraception féminine. On teste actuellement la première « pilule » qui fonctionne sans hormones.
Cela pourrait tout changer : comme on ne dérègle plus le système hormonal, on évite la plupart des effets secondaires : prise de poids, poussée d’acné, disparition des règles ? etc. Il s’agit d’un traitement à base d’anticorps qui vont cibler spécifiquement les spermatozoïdes, les empêcher de se déplacer et d’atteindre l’ovule. Un traitement spermicide. La nouveauté : on n’utilise pas de produit de synthèse, mais des anticorps que l’on trouve naturellement dans l’utérus de certaines femmes stériles. Il se trouve d’ailleurs que la raison pour laquelle elles ne peuvent pas avoir d’enfants, c’est qu’elles fabriquent d’elles-mêmes ce spermicide naturel. Ce sont donc les anticorps contenus à l’intérieur que des chercheurs de l’université de Caroline du Nord ont utilisés pour mettre au point ce contraceptif.
Mais est-ce que c’est réversible ? Est-ce qu’on pourra quand même avoir des enfants après ?
En principe oui. L’action est uniquement temporaire : tant que les anticorps sont présents, il n’y aura pas de grossesse. Mais dès qu’on arrête le traitement, la femme pourrait immédiatement tomber enceinte.
Il s’agit encore d’un traitement de laboratoire. Les essais cliniques sont en cours pour justement s’assurer qu’il n’y a aucun risque. Mais, en principe, il ne devrait pas y avoir de souci de rejet, puisqu’encore une fois, il s’agit d’un anticorps produit naturellement par certaines femmes.
Et il prendra quelle forme ce contraceptif ? Ce sera une pilule ?
Probablement pas. On penche plutôt vers un ovule ou une crème à appliquer avant le rapport. On réfléchit aussi à une sorte d’anneau de type stérilet qui libérerait l’anticorps comme les stérilets aux hormones actuels… Mais cette fois, sans les effets secondaires qui empoisonnent la vie des femmes aujourd’hui.