Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Aujourd'hui, une avancée technologique qui devrait ravir les éleveurs de bovins. L'entreprise Ceres Tag propose un boitier satellite, glissé dans une boucle d'oreille, capable de mesurer l'activité des vaches au sein d'un troupeau.
L’innovation du jour, c’est l’agriculture qui se fait de plus en plus high-tech. Vous avez, par exemple, trouvé des bracelets d’activité pour les vaches.
Si on veut être précis, on devrait plutôt parler de "boucle d’oreille d’activité", parce que le boîtier s’accroche à l’oreille de la vache. Mais c’est le même principe que nos bracelets pour le sport. Sauf qu’ils ne vont pas compter le nombre de cabrioles de la vache dans le pré. Mais plutôt le nombre de fois qu’elle broute, qu’elle rumine. Ils vont aussi suivre sa position GPS, sa température… Bref, donner tout un tas d’informations sur son état de santé et son alimentation.
Ils pourront aussi envoyer une alerte si la vache se fait agresser ou si on essaie de la voler. Cela peut être très précieux pour les éleveurs, notamment quand ils ont beaucoup de bêtes à surveiller.
Comment ça marche ? Il faut recharger le boîtier, avoir des antennes partout pour récupérer les informations ?
Non. Et c’est ça la nouveauté : le boîtier envoie toutes ses informations par satellite à un central et on les récupère ensuite depuis n’importe quelle connexion internet. Et comme il dispose, en plus, d’un panneau solaire, il n’y a pas besoin de le recharger. C’est le premier boîtier satellite. Il est proposé par Ceres Tag.
Et il coute cher ?
Oui : 100 € par boîtier. Mais cela peut faire gagner énormément de temps aux éleveurs. Eux qui ont de plus en plus de mal à recruter, alors que la profession a tendance à vieillir. On devrait voir ainsi de plus en plus de robots, de drones, d’intelligence artificielle dans l’agriculture.
C’est une tendance générale que l’on appelle "l’agriculture de précision". L’idée : traiter différemment chaque animal, chaque plante, chaque feuille même. Cela permet de limiter les produits chimiques et d’avoir une approche plus individualisée de l’agriculture. A l’ancienne quoi.