Anicet Mbida nous offre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation.
Une nouvelle façon de surveiller les rues ce matin. On connaissait les caméras de surveillance. Bientôt, il y aura aussi des micros de surveillance sur les lampadaires, les panneaux de signalisation, etc. Expliquez-nous comment ça va marcher.
Ils vont écouter, analyser le bruit ambiant donc les voitures, les passants, les klaxons. Et dès qu’il y a un bruit suspect, un accident par exemple, le système donne l’alerte automatiquement, avec la position GPS, pour envoyer les secours au bon endroit. Même chose si on entend des gens qui crient ou des coups de feu. Cela permettra à la police d’arriver plus rapidement sans attendre qu’un bon Samaritain les prévienne.
Jusqu’ici, c’était le genre d’initiatives que l’on voyait plutôt aux États-Unis. Désormais, ça arrive en France. Je ne sais pas s’il y a des Stéphanois avec nous ce matin, mais ce sera testé à Saint-Étienne, le mois prochain dans le quartier TarenTaize-BeauBrun-Couriot.
Ça ne pose pas des problèmes de vie privée ?
Si, évidemment. Même s’ils assurent que les conversations ne sont pas enregistrées et que de toute façon avec le brouhaha de la ville, on n’arriverait à rien distinguer. En plus, tout ne sera pas 100 % automatique. Dans un premier temps, il y aura un agent pour confirmer, par exemple, qu’il s’agit bien d’un coup de feu et pas d’enfants qui jouent avec des pétards. Mais cela pourrait aussi très facilement dévier vers une confirmation vidéo, donc vers la vidéosurveillance. On commence par mettre des oreilles aux lampadaires, puis on leur ajoute des yeux et c’est notre vie privée qui finit par disparaître.