Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Ce lundi, il s'intéresse à un système actuellement testé en Nouvelle-Zélande et en Allemagne, remplacer tous les gros pylônes des lignes à haute tension par deux petites antennes qui transmettent la même quantité d’électricité, mais grâce à des ondes radio.
L’innovation du jour, c’est peut-être la fin des pylônes électriques au bord des routes. Après avoir enterré les câbles, on va désormais transmettre l’électricité sans fil.
C’est un système qui est testé en ce moment à grande échelle en Nouvelle-Zélande et en Allemagne.
L’idée ? C’est tout simplement de remplacer tous les gros pylônes des lignes à haute tension par deux petites antennes : Une émettrice, une réceptrice, séparées de 5, 10, 20 km (voire plus), qui transmettent la même quantité d’électricité, mais grâce à des ondes radio.
Il y a énormément d’avantages. D’abord, c’est plus écologique. Il n’y aura plus besoin de lézarder les forêts pour rapatrier l’électricité des centrales. Cela coûte aussi moins cher, dès qu’il faut apporter du courant dans des lieux isolés : en haute montage, en rase campagne ou depuis des éoliennes installées en haute mer, par exemple.
Mais comment on arrive à transmettre de l’électricité sans fil sur des dizaines de kilomètres ?
En s’appuyant sur un faisceau d’ondes radio très concentré entre les deux antennes. Pour que ça marche, elles doivent donc être pile dans la même ligne de mire. C’est une technique que l’on maîtrise depuis longtemps (chez les militaires, notamment). Mais jusqu’ici, on n’avait jamais réussi à l’exploiter de façon rentable. C’est apparemment ce qu’est parvenu à faire EmRob, une startup néo-zélandaise.
Aujourd’hui, ils travaillent même avec l’Agence Spatiale Européenne. Pourquoi ? Parce qu’en installant leur technologie sur des satellites, cela permettrait de construire des centrales solaires dans l’espace. Donc d’avoir des panneaux solaires qui donnent leur plein rendement 24h/24. Et ensuite de rapatrier facilement l’énergie sur Terre.
Mais il n’y a pas de risques ? Qu’est-ce qu’il se passe, si un oiseau ou quelqu’un, traverse le faisceau d’ondes ?
A priori, si on ne reste que quelques secondes, il ne se passerait rien. Cela commencerait quand même à chauffer au bout de quelques minutes, mais de seulement un ou deux degrés. Donc, en principe, ce serait moins dangereux que les lignes à haute tension actuelles.
À vérifier, évidemment, avec toute la paranoïa qu’il y a aujourd’hui autour des ondes. Mais si ça marche, c’est plutôt prometteur.