Alors que les filets de pêche perdus ou abandonnés représentent près de 30% des déchets retrouvés sur les plages européennes, un projet européen intitulé "Indigo" et piloté par l’Université Bretagne Sud vise à créer des filets de pêche biodégradables.
Ce lundi, le gouvernement a décidé d’imposer des filtres à micro-plastique sur les machines à laver. Une autre initiative vient d’être lancée pour lutter contre la pollution des océans, des filets de pêche biodégradables.
C’est paradoxal car on interdit les pailles, les cotons-tiges ou encore les touillettes à café, mais on oublie que 70% des déchets qui flottent sur l’océan sont du matériel de pêche. Le pire, ce sont les filets perdus par accident ou abandonnés. À eux seuls, ils représentent près de 30% des déchets retrouvés sur les plages européennes. Et quand ils dérivent encore en mer, ils font un véritable carnage. Pendant des années, ils sont portés par les courants et se transforment en pièges mortels pour toute une série d’espèces (tortues, phoques ou dauphins par exemple).
D’où cette idée de fabriquer des filets qui fondent très rapidement s’ils restent trop longtemps au fond de l’eau. Du coup, ils n’attraperont plus personne. C’est l’objectif du projet Indigo. Un projet européen piloté par l’Université Bretagne Sud.
Les pêcheurs voudront utiliser un filet qui fond dans l’eau ?
C’est justement tout l’intérêt du projet : travailler avec l’ensemble de la filière, des professionnels de la pêche en France et à l’étranger, pour être sûr d’avoir un produit qui convient à tout le monde. Sinon, ça ne servira à rien.
Par exemple, le filet ne va se dégrader que s’il reste plusieurs mois totalement immergé. S’il est ressorti régulièrement, il sera toujours aussi résistant. Autre avantage : il ne va plus se décomposer en micro-plastique, mais en matériaux organiques sans aucun danger s’ils sont avalés par les poissons. Car au-delà de la pollution des plages, l’enjeu est surtout d’éviter que tout ce micro-plastique finisse dans nos assiettes.