Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Ce jeudi, il s'intéresse à la découverte de chercheurs de l’université de Tokyo au Japon viennent de mettre au point une alternative au GPS, sans satellites et sans ondes radio.
L’innovation du jour, c’est un GPS d’un nouveau genre. Puisqu’il permet de se repérer aussi bien sous l’eau que dans les souterrains.
Vous le savez : le signal du GPS rebondit sur les murs, sur le sol ou sur l’eau. Il faut absolument avoir un accès direct au ciel (aux satellites) pour pouvoir être localisé avec précision. Du coup, il est complètement perdu quand vous êtes dans un tunnel ou au troisième sous-sol d’un parking.
C’est encore pire sous l’eau où l’on n’a aucun repère. On a beaucoup parlé du sous-marin disparu qui explorait l’épave du Titanic. Ce ne serait pas arrivé s’il avait été possible de le suivre avec ses coordonnées GPS.
Eh bien, cela devrait bientôt être possible. Des chercheurs de l’université de Tokyo au Japon viennent de mettre au point une alternative au GPS. Et c’est une première, puisqu’elle fonctionne sans satellites et sans ondes radio. Ce qui permet de localiser un objet au fin fond d’une grotte au milieu de l’océan.
Pas de satellite, pas d’ondes radio… comment ça fonctionne ?
Avec les rayons cosmiques. Il se trouve qu’en entrant dans l’atmosphère, ces rayons créent une pluie de milliards et de milliards de particules. Des particules que l’on appelle les muons. Et c’est en évaluant la densité de ces muons, à un endroit donné par rapport à des mesures de référence, que les chercheurs ont réussi à en déduire une position dans l’espace.
Cela a l’air plutôt efficace puisqu’ils arrivent à une précision d’environ deux mètres. Donc des chiffres équivalent à ceux du GPS grand public. Mais avec l’avantage de pouvoir descendre à plusieurs centaines de mètres de profondeur que ce soit sous terre ou sous l’eau.
À quoi ressemble le récepteur ? Est-ce qu’on pourrait en avoir un dans nos téléphones ?
Oui, mais il faudra avoir de grosses poches… Parce que le plus petit du marché fait la taille d’au moins deux paquets de cigarettes.
On finira peut-être par les miniaturiser. Mais dans un premier temps, on va surtout cibler les drones sous-marins. Aujourd’hui, il en existe très peu, justement parce qu’on ne sait pas les pister sous l’eau.
Cela pourrait aussi être un formidable équipement de sécurité. Je pense notamment aux mineurs, aux spéléologues ou aux plongeurs. On a parfois des difficultés à les retrouver en cas d’accident.
Or souvent, le temps compte. Il est donc vital de savoir exactement où aller les chercher.