Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Ce mardi, il s'intéresse à la création du premier mannequin capable de réagir comme un humain aux changements de températures.
L’innovation du jour pourrait nous aider à supporter la vague de chaleur qui s’annonce dans les prochains jours. Il s’agit d’un mannequin qui respire, transpire et frissonne exactement comme nous.
Vous connaissez les mannequins de crash test ? Ceux qu’on utilise pour simuler des accidents de voiture ? C’est la même chose, sauf qu’ils cherchent à simuler les effets des fortes chaleurs sur les hommes et les femmes. C’est le premier mannequin capable de réagir comme un humain aux changements de températures. Il peut transpirer s’il a trop chaud, grelotter s’il a trop froid. Son corps est recouvert de capteurs qui permettent d’en déduire les conséquences sur les organes et la respiration, donc sur sa capacité à réagir aux changements de température.
Il faut le savoir : des milliers de personnes meurent chaque année à cause de la chaleur. Mais on n’arrive pas toujours à savoir pourquoi. Ce mannequin pourrait aider les scientifiques à mieux comprendre… sans avoir à mettre des êtres vivants en danger.
C’est d’autant plus important, j’imagine, que les vagues de chaleur se multiplient avec le dérèglement climatique.
C’est pour cela que le mannequin a été décliné en plusieurs versions selon l’âge, la corpulence et même la condition physique (on sait qu’un diabétique n’aura pas la même régulation thermique). L’objectif est donc d’être le plus représentatif possible de la population.
Les tests sont effectués autant en extérieur qu’en intérieur avec des machines capables de simuler toute sorte d’expositions à la chaleur. Que ce soit en plein désert, en centre-ville avec des trottoirs surchauffés ou dans un appartement mal isolé, sans climatisation. L’intérêt étant d’arriver à reproduire des scénarios déjà constatés dans le passé ou que l’on anticipe en cas de réchauffement climatique.
Des études menées actuellement par des chercheurs de l’Université de l’État d’Arizona.
Est-ce qu’ils ont déjà tiré quelques conclusions concrètes ?
Oui, par exemple, un manque d’efficacité de certains vêtements soi-disant « respirants » ou censés aider « à mieux supporter la chaleur ». En fait, ils ont trouvé que beaucoup ne marchent pas.
Peut-être arrivera-t-on, un jour, à un label qui valide vraiment la performance de certains vêtements ou de certaines techniques de construction. Car on aura, de plus en plus, besoin de solutions réellement efficaces pour résister aux vagues de chaleur.