Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Ce mardi, il s'intéresse à une invention pour sauver les hommes et les femmes des ravages du réchauffement climatique.
L’innovation du jour, c’est l’arche de Noé du 21e siècle. On veut construire une ville flottante capable de résister à l’apocalypse.
Une arche de Noé avec une légère différence. Elle n’est pas là pour sauver les animaux du déluge. Mais pour nous sauver, nous, les hommes et les femmes, des ravages du réchauffement climatique… Enfin, pas toute l’humanité. Seulement 40.000 personnes puisque ce sera la population maximale de cette ville.
Il faut s’imaginer une cité flottante, circulaire, avec des remparts extérieurs pour la protéger des tsunamis et des ouragans. Elle ne sera pas très grande : 1,5 km de diamètre, 4 km de circonférence, avec une conception en forme d’anneau. C’est-à-dire des habitations sur une couronne extérieure et une partie centrale vide, avec des structures flottantes. L’objectif étant d’avoir quelque chose de relativement léger pour pouvoir être déplacé comme un bateau si nécessaire.
Et comment ça se passe pour l’eau, l’électricité et la nourriture ?
C’est une ville conçue pour être totalement autonome. C’est-à-dire que l’eau sera puisée de la mer et dessalée. L’électricité viendra de panneaux solaires et d’hydrogène produit à partir de l’eau. Quant à la nourriture, elle sera cultivée dans des fermes verticales avec un peu d’élevage et bien sûr de la pêche. Il y aura des écoles, des centres médicaux, des terrains de sport et même des datacenters pour la connexion internet. Bref, elle n’aura pas à dépendre de quoi que ce soit venant de l’extérieur.
C’est un projet baptisé Dogen City. Il nous vient du japon. Ce qui n’a rien d’étonnant. Le Japon a été traumatisé par la bombe atomique sur Hiroshima et le tsunami sur la centrale de Fukushima. Il est aujourd’hui en première ligne en cas de montée des océans. Donc, comme les Maldives, il cherche des solutions.
Qui va habiter dans cette ville, les très riches ?
C’est la question… Aujourd’hui, le projet est porté par le gouvernement, des associations, des universités et des entreprises. Il y a donc une volonté de servir le bien public. Mais on sait aussi que cela va coûter très cher. Il faudra bien trouver des financements.
Pour le moment, on se contente d’éluder la question et de dire simplement que les travaux pourraient être terminés en 2030. Et que cette ville pourrait devenir une référence en matière de développement durable, à la fois urbain et maritime. Mais qu’on ne s’y trompe pas. Il faudra un jour trouver quelqu’un pour payer.