Christian Delomel, président de la Chambre syndicale des Artisans du Taxi, était vendredi l'invité d'Europe 1.
Au lendemain d'une journée de grève des taxis lors de laquelle des VTC ont été agressés, Christian Delomel, président de la Chambre syndicale des artisans du taxi, était vendredi l'invité d'Europe 1. Les taxis accusent de concurrence déloyale l'application UberPop lancée en 2014 par l'entreprise californienne Uber. L'activité des chauffeurs UberPop, souvent des particuliers qui arrondissent ainsi leurs fins de mois, a même été déclarée illégale par la justice française. Mais les violences commises jeudi sont-elles justifiables ? Et ne vont-elles pas ruiner l'image de la France ?
Fin du blocus par les taxis. Christian Delomel en appelle "à la levée du blocus et à la reprise du travail", puisqu'il veut privilégier le dialogue. La saisie des véhicules UberPop annoncée par Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, fait soupirer ce représentant : "ça fait neuf mois qu'on doit les saisir et la loi n'est pas appliquée".
Les chauffeurs de VTC ? "Des voyous". En plus de la disparition de l'aplication UberPop, il demande aussi que les véhicules de VTC soient saisis alors que ce service a été déclaré légal par la justice française. Mais selon Christophe Delomel, "un VTC, pour travailler, doit tomber dans l'illégalité puisqu'il est tenté de racoler", ce qui est interdit, les VTC devant prendre des clients sur réservation uniquement.
Gare de Lyon jeudi, Christophe Delomel a relevé la présence "de véhicules noirs, sans pastille VTC, qui ne sont pas déclarés. C'est open bar et ils venaient décharger leurs clients devant nous, faut arrêter d'attiser". Le chauffeur VTC, à l'origine, c'est "une cravate, une petite bouteille d'eau et être bien aimable mais c'est fini ça, c'est des voyous", ajoute Christophe Delomel.
Condamnation des violences. "Nous condamnons toute violence, c'est inacceptable", déclare Christophe Delomel, en parlant des bagarres et des attaques de véhicules VTC provoquées jeudi par les chauffeurs de taxis. Mais il condamne aussi "la violence faite à 55.000 familles de taxis qui vont mourir" à cause de la concurrence d'UberPop et des VTC.
Il ne craint pas que les actions des taxis donnent une mauvaise image de la France à l'étranger. C'est plutôt Uber qui pénalise la France, estime ce représentant, en faisant une application qui permet de "ne pas payer de charges sociales et de ne payer de TVA". Si la concurrence ne peut être instaurer, Christophe Delomel interpelle l'Etat pour que celui-ci rachète l'ensemble des licences des chauffeurs de taxis qui partent à leur retraite.
Invité(s) : Christian Delomel, président de la Chambre syndicale des Artisans du Taxi