La presse quotidienne revient ce jeudi sur l'année plutôt sombre que nous venons de vivre entre les attentats ou encore la montée du Front national.
Ce "Bonne année !", on le retrouve dès aujourd’hui en Une de plusieurs de vos journaux :
Ouest-France, Le Telegramme, Est-Eclair, Le Havre Presse notamment : pourquoi ? Et bien parce qu’ils ne paraîtront pas demain !
Sinon, c’est l’heure des bilans, après cette année 2015 si difficile, où la France a dû affronter tant d’épreuves.
- "Après 2015, tout est à réinventer !" pour L'Humanité.
- "Oublier 2015 pour célébrer 2016" dit La Dépêche du midi
- 2015, "année chocs", chocs au pluriel pour Libération.
Pourtant, "N’oublions pas les bonnes nouvelles !" : nous verrons par la suire de quelles bonnes nouvelles Le Parisien entend ainsi parler.
De bonnes nouvelles en 2015, Les Echos en ont au moins trouvé une : les marchés boursiers européens s’en sont super bien tirés.
Et puis on se tourne bien sûr vers 2016 qui est motif d’inquiétude pour L'Equipe.
Alors que le mercato d’hiver s’apprête à débuter, le quotidien sportif redoute que les clubs français perdent quelques-uns de leurs meilleurs footballeurs, au profit notamment du championnat anglais.
31 décembre 2015, c’est l’heure des bilans.
Il y a un titre ce matin qui résume bien l’esprit général c’est celui de L’Echo de la Haute Vienne, qui souhaite à ses lecteurs, pour 2016, non pas une bonne année, mais une "Meilleure année !".
Attentats, montée du chômage, de la précarité, montée du FN : pour le quotidien régional, au bilan comptable de 2015, le passif l’emporte largement sur l’actif.
Libération ne dit pas autre chose avec ses 24 pages spéciales sur cette "année chocs", cette année de chocs divers et variés.
Libé évoque les attentats bien sûr, la crise des migrants, avec la tristement célèbre photo du petit Aylan retrouvé noyé sur une plage turque. Chocs encore que la montée du FN, le scandale Volkswagen, le retour en force de Vladimir Poutine…Mais chocs aussi pour le journal que l’humoriste préféré des jeunes Kev Adams, ou encore la remise en cause du grec et du latin par la ministre de l’Education : mais ce que déplore ici Libé, c’est davantage le bruit qu’ont causé, selon le journal, ces non-événements.
2015 une année difficile, reconnait dans Paris-Match le sociologue et philosophe Frédéric Lenoir. Face aux crises et aux épreuves, il voit "ressurgir en France un esprit fraternel, alors que nous étions devenus l’un des pays les plus individualistes au monde".
Frédéric Lenoir voit la France comme une nation résiliente : "Après chacun de ces drames collectifs, j’ai le sentiment qu’une majorité de Français refuse de s’enfermer dans la peur, dans la souffrance, dans la haine, et manifeste une envie d’améliorer la qualité du vivre-ensemble".
2015 a été une année difficile, reconnait également Le Parisien Aujourd’hui en France mais le journal ne veut pas oublier les "bonnes nouvelles" qui ont émaillé cette année :
"Découvertes scientifiques, progrès sociaux, avancées culturelles : tout ne fut pas sombre en 2015 ! " et Le Parisien donne même 15 exemples, "15 histoires souriantes" comme la fin de l’épidémie Ebola en Afrique de l’Ouest, l’accord mondial à la Cop 21, l’exploration spatiale qui avance à grand pas, des Français de plus en plus généreux dans leurs dons aux associations ou encore la scolarisation des enfants qui progresse dans le monde.
Traditionnels en fin d’année, les vœux du chef de l’État.
Ce soir à 20H. Des vœux présidentiels qui seront des "vœux brouillés", titre Le Parisien. Brouillés par quoi ? Par la polémique sur la déchéance de nationalité bien sûr.
Tel est pris qui croyait prendre ! Ça, c’est en tout cas l’analyse de Libération, pour qui "en voulant coincer la droite, le président s’est coincé lui-même, dynamitant son propre camp".
Le journal invoque les critiques, vives, nombreuses, à gauche comme à droite mais semble oublier les sondages.
Tenez, comme celui-ci, en Une du Figaro, selon lequel 85% des Français se disent favorables à la déchéance de nationalité pour les terroristes binationaux nés en France.
Le Figaro qui soutien François Hollande : alors là pardon, mais rien que pour cela l’année 2015 valait la peine d’être vécue !
Paul-Henri du Limbert rappelle les propos du socialiste Jean-Pierre Mignard avant-hier matin sur Europe 1 : "Qui touche au code de la nationalité touche au sacré"
Peut-être, écrit l’éditorialiste, "mais sacrée, la vie humaine l’est beaucoup plus encore, et on peut concevoir de modifier la constitution pour se préserver des barbares qui n’en sont pas convaincus".
Paul-Henri du Limbert poursuit : "Les adversaires de la déchéance jurent qu’elle ne sert à rien, et qu’elle n’est que symbolique ? Mais alors pourquoi se refuser un symbole de fermeté ?".
Je reviens à Libération, où l’historienne Armelle Enders en est persuadée : en s’obstinant sur cette question, François Hollande vient de se couper définitivement des électeurs de gauche, vient de perdre la présidentielle de 2017 !
L’hebdomadaire Valeurs actuelles fait exactement l’analyse inverse ! François Hollande est en train de piéger la droite ! Peut-être vous souvenez-vous de ce célèbre slogan du PS pour les législatives de 1986 : "Au secours, la droite revient ! "... Petit détournement en Une de Valeurs Actuelles, rappelons que l’hebdo est très à droite, qui titre ou s’alarme : "Au secours, Hollande revient!"
Parlons un peu de fête, de LA fête de ce soir !
En ce soir de réveillon, il faut faire "gaffe" quand même à la crise cardiaque !
Page 9 du Figaro, l'inquiétant constat d’un scientifique américain : la mortalité cardio-vasculaire fait un bond à Noël et à la Saint-Sylvestre !
En cause : le stress lié aux fêtes, mon dîner sera-t-il prêt, flute il y aura le cousin Albert que je peux pas saquer, la vache je suis coincé dans les embouteillages je serai jamais à l’heure pour l’apéro !
Le stress donc, mais surtout les excès en tout genre, d’alcool, de gras et de sucré.
Donc mollo les amis ce soir, surtout si vous êtes un peu fragile du palpitant !