La presse quotidienne revient ce vendredi sur l'attentat qui a frappé Barcelone et la Catalogne jeudi après-midi.
A la une, ce matin, une photo, celle d'un jeune homme, assis en tailleur, choqué. Il se prend la tête à deux mains. Un pare-choc gît sur le sol, à quelques centimètres de lui. L'image, prise sur les Ramblas à Barcelone, est publiée par de nombreux journaux, ce matin. "Horreur à Barcelone", titre La Voix du Nord, La Provence et Ouest-France. "Au tour de Barcelone", annonce, presque fataliste, Le Télégramme. "Assassins !", s'exclame, en colère, Le Journal du centre. "Terreur à Barcelone", écrivent en première page les Dernières Nouvelles d'Alsace, Midi Libre et Libération. Libé qui, au-delà des faits, revient sur le mode opératoire - l'utilisation d'un véhicule bélier. Un mode encouragé par la propagande djihadiste : il est potentiellement très meurtrier, il est simple à mettre en place, il ne demande pas d'expérience particulière et il ne coûte pas cher. Les services de sécurité américains s'en inquiétaient déjà en 2010, rappelle Libé. "L'attentat de Nice a été, de ce point de vue, un tournant" analyse Mathieu Guidère, dans Le Figaro. "L'attaque au camion a été imitée, à Berlin et Londres par exemple. Nous sommes face à un terrorisme mimétique" explique ce spécialiste du terrorisme. Le Figaro qui s'intéresse aussi à la Catalogne - foyer de la mouvance djihadiste... "C'est là que l'on compte le plus de démantèlement de réseaux islamistes - dans la province de Barcelone, particulièrement", écrit le journal - qui insiste sur les liens entretenus entre les cellules terroristes locales et la mouvance djihadiste marocaine... Souvent sur fond de trafic de drogue - précise-t-il...
L'Equipe revient aussi sur l'attentat de Barcelone. Les drapeaux ont été mis en berne sur le Camp Nou, le stade du FC Barcelone, hier soir, à la veille du début de la saison du championnat d'Espagne. De très nombreux sportifs espagnols - footballeurs, basketteurs, joueurs de tennis - ont exprimé leur soutien aux Barcelonais sur les réseaux sociaux - avec le mot dièse TotsSomBarcelona - "nous sommes tous Barcelone", en catalan, raconte le journal.
A l'étranger, aussi, les journaux font leur Une sur l'attentat. A commencer par l'Espagne. "Terreur à Barcelone" écrit La Vanguardia, l'un des principaux journaux catalans. Terreur, un mot qu'on retrouve en Une d'El Mundo. "Massacre terroriste à Barcelone" titre El Pais. Autre Une marquante, celle de Marca, journal sportif, quotidien le plus vendu en Espagne. "Aujourd'hui, impossible de parler de sport", écrit-il. Il laisse sa première page à celles de 6 journaux, espagnols et anglais. Le Times, par exemple. "Le mal frappe encore", constate-t-il. Les tabloïds sont plus directs. "Massacre" pour le Daily Mirror. "Bastards", titre Le Sun.
Des chiffres du chômage qui s'améliorent
Les journaux reviennent aussi ce matin sur les chiffres du chômage publiés jeudi. Les Echos, notamment. "Les signes d'embellie se multiplient" annoncent-ils. Parmi eux, le taux d'emploi de la population active - 65,3% - au plus haut depuis 1980. "Les statistiques de l'Insee laissent entrevoir une amélioration structurelle du marché du travail", estime le journal, qui, cela dit, ne s'enthousiasme pas, et relativise. "2 millions 800.000 personnes n'ont pas d'emploi. Le chômage est donc un phénomène de masse que le gouvernement espère éradiquer, grâce notamment à la réforme du Code du Travail".
A la découverte d'un trésor archéologique
Pour terminer, la découverte d'un petit Pompéi au bord du Rhône. Un trésor archéologique, mis à jour, à Sainte-Colombe, au sud de Lyon, lors de fouilles préventives. Un site particulièrement bien conservé - grâce à deux incendies qui remontent à près de 1.700 ans. Les archéologues ne cessent d'y faire des découvertes, raconte le Parisien/Aujourd'hui en France. Deux grandes maisons, par exemple - pavées de mosaïque, avec leur réseau d'eaux et leur système de chauffage au sol. Un site tellement riche que les fouilles ont été prolongées jusqu'en décembre et tellement beau que les autorités l'ont ouvert partiellement au public. Visite le jeudi sur réservation - dépêchez-vous, c'est déjà complet jusque fin septembre !