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La presse quotidienne revient ce mercredi sur le Brexit qui sera peut-être voté demain au Royaume-Uni et qui pourra s'avérer "contagieux".

Ce matin en Une de vos journaux la tension monte.
Le Figaro : Brexit : l’Europe face au risque de contagion.
Le Canard Enchainé : quelle sera la réponse au référendum britannique : bras d’honneur ou effet de manche ?
En Une de Libération, ce sont ces permanences du Parti Socialiste vandalisées : le PS paie les fractures.

Et puis il y a cette enquête édifiante du Monde : Syrie : comment les ciments Larfage ont travaillé avec l’Etat Islamique, l’histoire d’une cimenterie qui a continué à fonctionner pendant deux ans à coups de compromis et de taxes sur le pétrole et les matières premières.

La France au bord de la crise de nerfs

Dramatisation excessive ou véritable alerte ? Le Figaro évoque les mises en garde du patron de la DGSI devant une commission d’enquête parlementaire. "Nous sommes au bord de la guerre civile". Un nouvel attentat ferait peser un risque d’affrontements intercommunautaires, espérés, selon lui, par l’ultra droite autant que par les islamistes. Heureusement, Malek Boutih tempère. Il rappelle que depuis les attentats de janvier 2015, il n’y a pas eu de dérapages massifs. "Le pays est solide, la population calme et responsable". Mais, signe des temps, les clubs de tirs sportifs font le plein. Certains ont multiplié leurs membres par deux en région parisienne.

Une envie d’eau turquoise et de barrières de corail

Allez, on se change les idées. Un peu partout dans la presse, la couleur, c’est le bleu lagon. Et la vedette, c’est le petit poisson du nouveau Disney, Le monde de Dory. Sauf que, même là, on sentirait comme une angoisse. Pas un article qui ne précise qu’il vaudrait mieux éviter de rééditer les erreurs du précédent, quand tous les parents, à la sortie du Monde de Némo, avaient cédé à leur chérubin se roulant par terre pour avoir un poisson clown. On nous précise donc, dans le Parisien, que le poisson chirurgien a besoin de 250 litres d’eau quand le poisson clown n’en demande que 90. Libération nous raconte que les biologistes marins ont déjà tiré la sonnette d’alarme et que les studios Disney mettent en place un discours très prudent de défense des animaux. Mais c’est le Figaro qui nous raconte la réalité des techniques de pêche de ces jolis poissons. Le plus facile est d’utiliser du cyanure qui anéanti les récifs coralliens mais à l’avantage d’étourdir le poisson. Il suffit ensuite de le maintenir à jeun jusqu’à ce qu’il soit vendu. Le poisson à l’air en parfaite santé mais dès que ses propriétaires le nourrissent, la fonction hépatique se remet en marche, le cyanure fait son effet et le poisson meurt. Conclusion : on va continuer à rêver d’eau turquoise mais pas la peine d’en importer un m3 chez soi.

Le retour de la taxe soda

C’est la Une du Parisien qui salue cette bonne nouvelle. "On ne fera pas de mauvais esprit en pensant que cette histoire de baisse des prix n’est qu’une tambouille électorale", s’amuse Jean-Marie Montali. L’idée, baisser les taxes sur l’eau minérale, sur quelques autres produits sains ou issus de filières françaises et compenser par une taxe sur le grignotage. Bon, la taxe sur les boissons énergisantes a fait pschitt puisqu’il a suffi aux fabricants de faire baisser le taux de caféine juste en dessous du seuil autorisé. On apprend au passage que les rochers au chocolat dont la longueur est supérieure à 5 cm et le poids supérieur à 20 grammes sont taxés à 20 % contre 5,5 % pour les rochers plus petits. Bien sûr, il se trouve une présidente d’associations de consommateurs pour expliquer qu’une taxe soda défavorisera les plus pauvres. Elle plaide pour la sensibilisation aux effets de la malbouffe. Certes. Mais il y a aussi la solution adoptée par le Chili. Le Figaro nous l’apprend, le pays vient d’interdire à Kinder et McDonalds de glisser des jouets dans leurs produits. Dans un pays où les bouteilles d’eau sont souvent plus chères que les sodas premier prix, 60 % des habitants sont en surpoids. La bataille a été intense, elle a duré neuf ans mais elle est sans doute de salubrité publique. Mieux, publicité et promotion seront bannies des programmes pour enfants. Alors, avis à nos élus : encore un petit effort.

 

C’est le numéro 100 du magazine GQ. Une occasion pour le magazine de passer en revue ses ratés et ses coups de flair sur les acteurs ou les animateurs qui avaient de l’avenir, de nous offrir une compilation des meilleurs conseils en matière d’élégance masculine et de ressortir les déclarations les plus croustillantes des personnalités interviewées. Dominique de Villepin en janvier 2012 : "quand on me parle de la violence de la vie politique française, ça me fait sourire. A la sortie de l’école, nous avions des batailles à coups de chaine, la tête contre les portes de bagnoles en sang". Et François Bayrou dans le n°1 en mars 2008 : "comme disent les Anglais : life is a bitch and then you die". 2008, et déjà l’angoisse du Brexit, du chaos…