La presse quotidienne revient ce mardi sur la montée d'Emmanuel Macron au détriment des candidats de la primaire de la gauche.
Ce matin en Une de vos journaux on gèle :
La Voix du Nord : Froid devant.
La Dépêche du Midi : Grand froid sur le grand sud.
La Croix nous mobilise : Électricité : comment éviter la panne.
Et pendant ce temps, les grandes manœuvres :
Le Monde : la dynamique Macron perturbe les autres candidats à la présidentielle.
Le Télégramme : L’épine dans le pied du PS.
Trump et l’Europe
Émoi dans la presse. Ce Monsieur Trump n’est pas un gentleman. En Une du Figaro, ça donne : Donald Trump provoque les Européens. Il y a ceux qui s’indignent, "intentions malveillantes", ligne politique "qui consiste à écraser et mépriser tout le monde". Le Parisien constate de son côté qu’en choisissant les quotidiens Bild et The Times, un allemand et un anglais, pour son brûlot, Donald Trump a choisi d’ignorer la France. Certains diront que c’est de bonne guerre, après la réaction de François Hollande à son élection. Comme le résume Guillaume Goubert, dans La Croix, "L'avantage du franc-parler de Donald Trump est qu'il oblige les États membres de l'Union européenne à faire clairement un choix. L'alternative est assez simple. Soit aller négocier les uns après les autres la bienveillance du patron des États-Unis. Soit resserrer les rangs afin de peser dans les relations internationales. Et conserver ainsi une certaine maîtrise de leur destin". En d’autres termes, le plus intéressant serait de se demander si Donald Trump ne dit pas tout haut ce que tout le monde pense tout bas : que l’Otan est obsolète, que l’Union Européenne est devenue un instrument au service de l’Allemagne et qu’Angela Merkel a géré la crise des migrants de façon totalement unilatérale. Face à cela, écrit Arnaud de la Grange dans Le Figaro "il serait vain que les Européens se reposent sur leurs seules valeurs. À ce vocable, ils devront préférer le mot "intérêts". Qu’il s’agisse de commerce ou de diplomatie".
Trump et l’économie
L’article à lire est dans le Figaro et raconte la révolution fiscale que prépare le nouveau président américain. Un défi pour l’OMC puisqu’il veut accorder aux exportateurs américains une exemption d’impôts sur leurs profits et pénaliser lourdement les importateurs pour décourager les délocalisations. Quitte à s’asseoir sur les traités commerciaux et à défier les géants de la distribution ou des hautes technologies. Les intérêts d’endettement ne seraient plus déductibles du revenu imposable, contrairement aux investissements, immédiatement déductibles dans leur totalité. Enfin, cette révolution fiscale chercherait à régler le problème des 2.600 milliards de dollars de profits réalisés à l’étranger et accumulés dans des paradis fiscaux par les multinationales qui ne veulent pas payer d’impôts aux États-Unis. Derrière l’écume des déclarations tonitruantes et des vexations européennes, le véritable bouleversement est là.
Macron
Tellement plus conventionnel, Emmanuel Macron ravit les commentateurs qui le décrivent comme l’homme neuf délié des grands appareils. Comme le résume Michel Guilloux dans L’Humanité, "Jésus marchait sur l'eau, lui conseille d'en boire. Jésus multipliait les pains, lui les ralliements. Dernier ravi de la crèche par le télévangéliste libéral, Bernard Kouchner ne tarit pas d'éloges sur Emmanuel Macron". Pendant ce temps, Le Figaro et Libération s’intéressent à Henri de Castries, ancien patron d’Axa, promis à Bercy en cas de victoire de François Fillon, même si un proche concède : "On ne peut pas nommer à Bercy quelqu’un qui doit supprimer l’ISF alors que lui-même y est assujetti". Henri de Castries, président du Bilderberg, groupe de banquiers d’affaires, patrons de multinationales et responsables politiques transatlantiques, et président de l’Institut Montaigne dont le directeur, Laurent Bigorgne, a généreusement offert son adresse personnelle pour héberger le mouvement En Marche à ses débuts. Délié des grands appareils donc.
Déforestation
C’est une carte dans Le Monde qui montre la destruction, entre 2000 et 2013, des forêts sauvages sur chaque continent. Moins 15% en Amérique du nord, moins 21% en Australie. Peu à peu, les infrastructures grignotent, routes, pipe-lines, grands barrages hydrauliques, pour l’extraction de pétrole, de gaz ou l’ouverture de mines. Autant de voies favorisant le braconnage et la conquête par l’agro-industrie.
Heureusement, il y en a qui se soucient de l’environnement. Le site Huffington Post nous apprend que l’armée américaine travaille sur un projet de cartouches biodégradables et contenant des graines. Puisque les cartouches restent généralement sur place, l’idée est qu’au lieu de polluer, elles contribuent à l’environnement. On va pouvoir s’entretuer sereinement, c’est bon pour la nature. Dites-le avec des fleurs.