Chaque matin, Aurélie Marcireau du Lab d'Europe 1 nous dévoile les coulisses de la politique.
Didier Guillaume, le patron des sénateurs socialistes, a tweeté son soutien à Olivier Dussopt, député socialiste jusqu’alors, qui a rejoint le gouvernement. Un soutien qui a ouvert une crise au sein du Parti socialiste.
Le PS avait-il vraiment besoin de cela ? Avec cette nomination, le président sème le désordre au PS comme il l’a fait à droite. Didier guillaume a donc salué l’entrée de "son ami" au gouvernement, "un élu de terrain de grande qualité. Profondément de gauche".
C’était vendredi et tout le week-end, il a reçu des messages et des tweets indignés d’élus et de militants socialistes critiquant ce soutien.
Car si Didier Guillaume a été élu par ses paires à la tête du groupe après les élections, il ne fait pas pour autant l’unanimité car il incarne une ligne plutôt "Macron compatible". Ainsi François Kalfon, membre de la direction collégiale, a demandé qu’il quitte ce poste par souci de cohérence. Didier Guillaume a répondu à François Kalfon et aux autres lundi matin sur LCP. Il maintient : Olivier Dussopt est de gauche, c’est son ami et seul le bureau national du PS (le gouvernement du parti) peut lui demander de quitter ce poste.
La réunion du bureau national du PS aura lieu ce mardi soir, et il est certain qu’il sera question de Didier Guillaume. Mais avant ce soir, il y a ce matin, la réunion des sénateurs socialistes au Sénat qui s’annonce un tantinet agitée surtout si on écoute Laurence Rossignol, qui s’était opposée à Didier Guillaume lors de son élection. Elle veut une ligne d’opposition claire et l’accuse de vouloir "provoquer une crise au palais du Luxembourg" qui est plutôt calme d’habitude.
On fait rarement des révolutions au Sénat et c’est vrai que le PS n’a pas besoin d’une énième crise donc même si on n’imagine pas qu’il soit évincé de son poste, la journée s’annonce difficile pour Didier Guillaume et tous ceux qui souhaitent le retour d’un peu de quiétude rue de Solférino.