Chaque matin, Sylvain Chazot du Lab d'Europe 1 nous dévoile les coulisses de la politique.
Lundi, on annonçait un remaniement du gouvernement imminent. Nous sommes jeudi et toujours rien…
Cela fait des jours que ça dure. Depuis samedi et l’élection de Christophe Castaner comme délégué général de La République en marche, on attend un remaniement. On attend mais rien, pas de fumée blanche à l’Élysée. Alors il se murmure que le remaniement serait finalement un peu plus large que prévu. Selon Le Figaro, Emmanuel Macron songerait à faire entrer de nouveaux secrétaires d'État au gouvernement ce qui expliquerait, en partie, ce délai supplémentaire.
On imagine que cela fait les affaires de l'opposition.
Exactement. Plus l’exécutif traîne et plus il prête le flanc aux attaques. Principal sujet de débat : le cas de Christophe Castaner, secrétaire d’État aux Relations avec le Parlement et donc délégué général de la République en marche. Un mélange des genres qui ne plaît pas du tout à l’opposition et notamment aux Républicains. Écoutez d’ailleurs ce qu’en disait hier le chef des députés LR, Christian Jacob, lors de la séance des questions au gouvernement.
Édouard Philippe lui rappelle qu’en 2006, le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, était également président de l’UMP. À l’époque, cela ne dérangeait le ministre de la Fonction publique, Christian Jacob. Comme quoi, tout est une question de perspective.
Et le premier concerné, Christophe Castaner, qu’est-ce qu’il en pense ?
Eh bien, c’est simple, il veut rester ! Et en attendant le remaniement, il le répète un peu partout. Pour lui, aucun problème à avoir cette double casquette. Tout est une question d’organisation. Écoutez-le ce mercredi lors du point presse du conseil des ministres.
Secrétaire d’État la semaine et délégué général de La République en marche le week-end, c’est quand même simple. Manque juste une occupation pour les vacances et les jours fériés et l’agenda de Christophe Castaner sera définitivement bouclé.