Thierry Solère rejoint La République en Marche mais ne veut pas rendre sa charge de questeur

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SAISON 2017 - 2018

Chaque matin, Aurélie Marcireau du Lab d'Europe 1 nous dévoile les coulisses de la politique.

On a appris ce dimanche que Gérard Darmanin, Sébastien Lecornu et Thierry Solère (exclus des Républicains il y a un mois) ont adhéré à La République en Marche. Une clarification qui pose un "petit" problème à l’Assemblée.

Les trois hommes ont adhéré à La République en Marche alors qu’on attendait, au moins concernant le député Thierry Solère (architecte de la création d’un groupe constructifs à l’Assemblée Nationale), qu’il soit membre du parti regroupant les constructifs. Et bien non, ce sera sans lui, et Franck Riester va créer "Agir" tout seul.
Au moins c’est plus clair !

Plus clair peut-être mais pas simple. Car Thierry Solère est questeur de l’Assemblée, un poste important puisqu’il tient les cordons de la bourse de l’Assemblée National. Un poste qu’il avait chipé à Eric Ciotti à l’issue d’un vote avant l’été. Thierry Solère avait été élu alors que l’usage veut qu’un poste de questeur sur les trois reviennent au principal parti de l’opposition. Les Constructifs se sont définis comme groupe d’opposition donc Thierry Solère avait joué la dessus pour obtenir ce poste.

Avec cette décision annoncée ce dimanche, Les républicains s’étranglent et demandent que Thierry Solère démissionne de ce poste. Comme le futur patron du parti, Laurent Wauquiez, qui a dit au Grand Rendez-vous sur Europe 1 que ce n’était pas acceptable.

La droite réclame le poste mais ça grince aussi à gauche. Le député, Luc Carvounas, a demandé la démission de Thierry Solère au nom du respect des institutions. Tout comme, et c’est plus étonnant, un député La République en Marche, François Michel Lambert qui a tweeté "Comment accepter que les trois questeurs de @AssembleeNat soit tous du même parti ? À nous @LaREM_AN de savoir rendre un des postes à l’opposition. Je suis pour la démission de @solere92 du poste de questeur".

De son côté, Thierry Solère a répondu sur BFM et ne voit pas le problème. Il peut rester questeur jusqu’au prochain renouvellement, en octobre prochain. Résistera-t-il à la pression ? À suivre…