Chaque matin, Aurélie Marcireau du Lab d'Europe 1 nous dévoile les coulisses de la politique.
Alain Juppé a donné un bon point à Emmanuel Macron sur l’Europe.
Vendredi, devant l'Association de la presse diplomatique, l'ex-Premier ministre a fait cette proposition : pourquoi ne pas bâtir un "grand mouvement central" avec le chef de l'État aux européennes de 2019 ?
Eh oui, Alain Juppé donne un A à Emmanuel Macron sur les dossiers européens. Il faut dire que les deux hommes sont très pro-européen.
Si Alain Juppé considère que le clivage droite gauche existe toujours ( contrairement à Emmanuel Macron), il estime que pour les élections européennes, un axe des pro Europe serait envisageable et même que si Macron reste dans la ligne de son discours à la Sorbonne, il pourrait prendre le leadership de ce mouvement. Une idée qui fait écho à celle d’Emmanuel Macron. Il réfléchit à modifier le mode de scrutin en revenant à des listes nationales mais Alain Juppé tempère. On verra les résultats dans deux ans.
Néanmoins, cette proposition n’a pas plu dans les rangs des Républicains.
À commencer par Laurent Wauquiez (futur probable président des Républicains) et pas le plus enthousiaste des européens, voilà ce qu’il a dit hier sur France 3.
Nadine Morano, euro députée, s’est piquée de donner des leçons de gaullisme à Alain Juppé sur Twitter en écrivant : nous les gaullistes, nous croyons en l’Europe des nations. Nous ne liquiderons pas nos valeurs sur l’autel fédéraliste d’Emmanuel Macron quand bien même votre émissaire Édouard Philippe soit parti dans ses rangs.
Du côté des pro-européen des Républicains ? Pas emballés non plus. Ainsi Valérie Pécresse, qui était l’invitée du Grand Rendez-vous Europe 1 ce dimanche, écoutez la présidente de la région Ile-de-France.
Devant l’ampleur des réactions, Alain Juppé a tweeté dimanche qu’on en était pas encore là (aux listes communes). Un retro pédalage sur ce qui était peut-être un ballon d’essai. Réponse dans une poignée de mois.