Chaque matin, Aurélie Marcireau du Lab d'Europe 1 nous dévoile les coulisses de la politique.
C’est non pour l’exposition universelle de 2025, Paris n’est plus candidate.
Cette décision d’Édouard Philippe a été vivement critiquée à gauche comme à droite.
Le JDD l’a révélé ce dimanche, Édouard Philippe a décidé que la France n’est plus candidate pour accueillir l’exposition universelle de 2025.
Il a pointé une faiblesse structurelle dans le modèle économique et un manque de partenaires privé. Et puis, pour aller au bout, il faudrait de l’argent public et ça Édouard Philippe ne veut pas. Révélée ce dimanche, cette décision a réussi à unir dans la critique Manuel Valls et Luc Carvounas et ces temps-ci, un accord entre ces deux-là mérite d’être souligné.
Ainsi Luc Carvounas, vice-président de cette candidature et député du Val-de-Marne a twitté : "Alors que nous pouvions après le rugby en 2023 et les JO en 2024 recevoir le monde avec l’expo universelle en 2025, cette décision est incompréhensible. C’est triste que le Premier ministre décide seul d’annuler un projet porté par les territoires depuis sept ans !".
Il estime que le Premier ministre ment sur la faiblesse du dossier et que le dossier tient la route, sacrifié sur l’autel de la coupe du monde de rugby de 2023 et les jeux de 2024. Manuel Valls, lui, dénonce une décision brutale.
Déçue, et surprise également, la patronne de la région Ile de France, Valérie Pécresse, s’est inquiétée sur LCI.
La même semaine que l’abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes, ce renoncement permet une offensive sur le thème des reculs de l’État. D’autant que le président, pendant sa campagne, s’était montré plutôt favorable au projet.
Le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau, critique une décision "brutale et incompréhensible", tandis que Daniel Fasquelle (trésorier des Républicains) s’agace "Après avoir abandonné la construction de nouvelles lignes TGV et l’aéroport Notre-Dame-des-Landes, Emmanuel Macron renonce à l’exposition universelle. Le Président de la République croit-il encore dans l’avenir de la France ?"
Enfin, Nicolas Dupont -Aignan dénonce un "gouvernement petit bras". Quant à Jean Christophe Fromantin, le président de cette candidature, il a annoncé qu’il allait donner aujourd’hui sa vision des faits.
On devrait encore en entendre parler…