Le dernier album de Thomas Dutronc, Eternels jusqu'à demain, marque un tournant dans la carrière du chanteur, il est lui-même très fier de cet opus.
Diane Shenouda nous présente son coup de cœur du jour, le tout nouvel album de Thomas Dutronc, Eternels jusqu'à demain, sorti aujourd'hui. Un disque qui marque un véritable tournant dans la carrière du chanteur, puisque si on le connaissait féru de jazz manouche, pour ce troisième opus, il est allé à Londres s'imprégner d'une esthétique résolument plus pop, en s'accompagnant notamment d'un des musiciens de la chanteuse Adèle, et à la réalisation de Jon Kelly (producteur de Paul Mac Cartney).
Même si Thomas Dutronc le reconnait, parler de ses propres chansons, c'est aussi difficile que de parler d'amour, il les décrit comme étant plus graves que ses précédentes, mais aussi plus profondes. Selon lui, chaque chanson est forte, même si l'atmosphère reste groove. On se balade avec légèreté d'Aragon (le titre qui ouvre l'album, une chanson aux sonorités western sublimement orchestrée, reprise de Léo Ferré, elle-même inspirée du célèbre poème d'Aragon Est-ce ainsi que les hommes vivent ?), à Croc Madam, chanson écrite par son ami de toujours Matthieu Chedid, en passant par l'émouvant Je n'suis personne, un titre aux multiples influences qui marque la première collaboration de Thomas Dutronc avec son père ou encore Allongés dans l'herbe, jouée récemment dans Sortez du cadre.
On terminera - quand même - sur une note de jazz, puisque la chanson qui clôt l'album n'est autre que le standard jazz I'll see you in my dreams, titre popularisé par Django Reinhardt, ou encore Ella Fitzgerald et Anita O'Day, mise en valeur par une orchestration d'une brillante sobriété, de celle qui fait les grandes chansons.
Eternels jusqu'à demain, Mercury Music Group, sortie le 25 mai.