La situation commence à échapper au Kremlin alors que la chute du rouble continue et que la monnaie russe est au plus bas de son histoire.
La Bourse rechute très sévèrement
Patatra, les petits soulagements de ces deux derniers jours n'auront pas duré longtemps.
-3,45% à 4.125 points, recul de 2,82% à Francfort
La cause en est à nouveau le pétrole qui est tombé à 28 dollars le baril et la baisse des prix de 0,1M en décembre aux US a ajouté à la déprime.
La vente du jour
Airbus a livré mercredi à Lufthansa le premier exemplaire de l'A320neo, la version remotorisée, moins consommatrice de carburant et moins polluante, de son moyen-courrier best-seller. L’avion très important dans la guerre avec Boeing avait pris un peu de retard.
Le fait du jour : la chute du rouble qui continue.
La monnaie russe est au plus bas de son histoire : 82 roubles pour un dollar. La première cause est que le pétrole est à 28 dollars, or le pétrole et le gaz comptent pour la moitié des recettes du l’Etat russe. Mais la Russie est aussi affectée par les sanctions prises après la crise en Ukraine.
Le FMI estime que le PIB va se contracter cette année de -1%. L’an dernier la récession a été de 3,7%. La Banque centrale a porté les taux d’intérêt à 6,5% pour défendre sa monnaie mais aussi les banques qui sont endettées en dollars et donc extrêmement fragilisées.
Mais cela ne suffit pas et le gouvernement veut que la Banque centrale jette toutes ses forces dans la bataille, c’est à dire ses réserves. Le budget de l’État a été amputé de 10%, les salaires aussi et le pouvoir d’achat moyen de 5%. La récession se fait durement sentir parmi la population.
A Novosibirk, les retraités qui sont allés à la poste lundi pour toucher leur pension, ont trouvé porte close. On leur a indiqué que le système de pension était à court de liquidités. La pension de janvier sera versée plus tard.Plusieurs régions sont dans ce cas. Déjà l’an dernier les retraites n’ont pas été revalorisées en fonction de l’inflation. Or l’inflation est très forte.
Le drame pour Poutine est que la population vieillit et les retraités sont de plus en plus nombreux. La sécurité sociale qui représentait 10% du PIB en 2008, en a représenté 15% l’an dernier. Le drame c’est que l’Etat n’a plus d’argent. La situation commence à échapper au Kremlin alors que des élections au parlement sont prévues en septembre.