Avec l'Euro, les paris sportifs sont en plein boom. Les différents acteurs se livrent une véritable guère pour conquérir les joueurs.
WB : Pour ceux qui nous suivent chaque dimanche à cette heure là on parle de réussites économiques... Et en ce dimanche de finale de l'euro de football, Europe 1 s'intéresse aux paris sportifs. En effet le monde du pari ne pouvait pas rêver meilleur euro.
Un parcours extraordinaire de la France et des équipes totalement inattendues comme l'Islande en quart de finale ou le Pays de Galles en demies... Résultat, les compteurs se sont affolés. On est tout simplement sur du jamais vu ! Selon les derniers chiffres disponibles après les demi-finales il y a eu plus de 260 millions d'euros de mises depuis le début de l'Euro dont plus de 120 millions d'euros uniquement en ligne. On a déjà dépassé les performances de la coupe du monde 2014 alors qu'il y a nettement moins de matchs à l'Euro.
Parmi les matches, les plus recherchés des parieurs :
Allemagne - France (un peu plus de 15 millions d'euros)
France - Islande (13;5 millions)
Et Portugal - pays de Galles quasiment à égalité avec le quart de finale Allemagne - Italie.
WB : On peut donc parler d'un véritable engouement côté paris pour cet euro ?
C'est le moins que l'on puisse dire. Vous connaissez surement les acteurs du secteur comme la Française des jeux qui a notamment le monopole des paris en dur, c'est à dire en boutiques. Et contrairement à ce que l'on pourrait croire c'est encore là qu'il y a le plus de paris. Mais après des débuts très lents en juin 2010 les paris en ligne commencent à vraiment bien fonctionner. Il y a le PMU, zebet, Biwine ou encore Betclic. Tous se livrent une lutte acharnée depuis plusieurs mois pour gagner le plus de clients possibles. C'est pour cela que vous trouvez des offres promotionnelles un peu partout. Ce qui se développe aussi beaucoup c'est le pari en direct, pendant le match. Vous pouvez pariez sur plein de critères différents.
WB : Alors est ce que ce boom des paris en ligne c'est du uniquement à l'Euro ou c'est une tendance de fond ?
L'Euro de foot vient confirmer une tendance que l'on voyait vraiment émerger. Et il y a plusieurs raisons à cela. Tout d'abord, la clientèle du poker a tendance à bouger vers le sport, plus simple selon le patron de Zebet. Et puis il y a cette adrénaline du direct que vous ne pouvez pas avoir par exemple sur le paris hippiques. On peut aussi ajouter qu'il y a une nouvelle catégorie notamment des jeunes qui ne pariaient pas beaucoup jusque là et qui arrivent sur le marché. Ceux-là jouent beaucoup sur mobile. Par exemple, au PMU plus de la moitié des parieurs font leurs mises sur leurs portables.
Hors période exceptionnelle comme aujourd'hui le foot capte déjà 60 à 65% des paris sportifs. La montée en puissance du PSG a été un vrai plus. Le tennis, lui, fait environ 20% et le basket 10%. Mais le plus dur reste de fidéliser une clientèle. 40% des clients arrêtent au bout d'un moins. Du coup, pour le moment c'est encore compliqué pour les gros acteurs du secteur de gagner l'argent. Au premier trimestre, le chiffre d'affaires du secteur c'est à dire ce que leurs joueurs perdent au bout du compte a grimpé de 30% à seulement 82 millions d'euros.