Le marché français des applications se porte très bien. Apple a reversé plus d'un milliard d'euros aux développeurs d'applications français depuis la création de l'App Store.
Un marché en (très) bonne santé ! Les applications pour smartphones développées par des start-up françaises sont de plus en plus nombreuses à réussir. Le secteur recrute et gagne plusieurs millions d'euros grâce aux magasins d'applications pour smartphones et notamment à l'App Store. Parmi ces applications, Foodvisor, créée par la start-up du même nom, est passée de deux à quinze employés en deux ans. Son créneau : repérer et analyser le contenu d'une assiette simplement grâce à une image.
"Shazam de l'assiette"
Une fois l'application lancée, l’utilisateur peut prendre une photo du contenu de son assiette pour analyser les aliments. Si la photo a été prise précédemment, il peut également y accéder dans sa bibliothèque. Une troisième option propose de scanner le code barre de son produit. Une fois les aliments reconnus, l'application estime leur quantité et mesure le nombre de calories, la part de lipides, de protéines, de glucides et de fibres. Le tout se base sur l'intelligence artificielle et sur un apprentissage permanent à partir des images prises par chaque utilisateur pour fonctionner. "Le développement a pris un peu de temps, car le système est basé sur le 'deep learning', plus on a d'image, mieux ça marche. Et depuis janvier, après deux ans de travail, nous avons officiellement lancé l'application", explique Charles Boes, co-fondateur de Foodvisor.
Dans la pratique, la reconnaissance fonctionne bien avec des aliments distincts, des sushis, ou un poulet avec du riz par exemple car les aliments sont clairement séparés dans l'assiette. Avec une pavlova, bien plus compliquée à détecter, le résultat s'approche, mais reste imparfait. L'application propose une charlotte aux fraises. Les utilisateurs peuvent cependant ajuster très facilement les résultats, aussi bien leur type que leur quantité, pour enrichir le système en permanence. Si l'application a un doute sur l'aliment, elle peut également demander à l'utilisateur de sélectionner la réponse parmi plusieurs propositions. Et pour éviter que les gens rentrent de mauvaises informations et que l'algorithme devienne biaiser, les équipes de Foodvisor vérifient une partie des résultats. En plus de ces fonctions gratuites, des programmes de régime et des échanges avec des nutritionnistes sont proposés à partir de 5 euros par mois et jusqu'à 10 euros en fonction des formules.
Une start-up en pleine croissance
Depuis le lancement officiel de l'application, en janvier, le nombre de téléchargements a explosé. Foodvisor est passé de 100.000 à 500.000 téléchargements sur l'App Store d'Apple en moins de cinq mois, dont plus de 100.000 l'utilisent chaque mois. En mars, plus d'un million de photos ont été prises et analysées par le système. L'équipe, elle, est passée de deux à quinze personnes en moins de deux ans et d'autres recrutements devraient intervenir d'ici la fin l'année pour renforcer, notamment, l'équipe de développement. "Nous ciblons particulièrement les gens qui ont besoin de suivre leur alimentation parce qu'ils font du sport ou qu'ils font un régime. Etre mis en avant sur les pages de l'App Store dédiées à la santé et au fitness nous a beaucoup aidé pour cela", explique Charles Boes.
En France, le marché des applications mobiles se porte très bien. Depuis la création de l'App Store et du Google Play, les développeurs ont l'avantage de pouvoir proposer leurs services dans le monde entier avec plus de 150 pays pour chaque système d'exploitation. Et ces applications peuvent rapporter beaucoup, notamment sur iPhone. Depuis la création de l’App Store en 2008, les développeurs français ont gagné plus d'un milliard d’euros et créé 175.000 emplois dont 86.000 à Paris. Et le secteur est en pleine croissance.