Chaque jour, Grégoire Martinez nous fait découvrir une tendance high-tech.
Direction San Francisco ou vous êtes Grégoire, et la ville doit faire face à un nouveau problème.
Oui en se baladant dans les rues de San Francisco c’est impossible de les rater : partout sur les trottoirs il y a de petites trottinettes électriques. Alors ce n’est pas une mode qui a conduit tous les habitants de la ville à troquer leur voiture pour une trottinette, mais plutôt une solution développée par plusieurs start-up qui proposent de louer ses trottinettes électriques en libre-service. En fait c’est un peu comme les vélos en libre-service d’Ofo ou de GoBike qui ont débarqué en France en début d’année, sauf que c’est avec et bien des trottinettes.
Il y a trois start-up qui proposent ça : LimeBike, Spin et Bird et c’est vraiment ultra-simple. Une fois que vous avez téléchargé l’application sur votre smartphone et créé un compte vous pouvez louer n’importe quel trottinette en scannant le petit code barre qui est dessus et en plus c’est assez bon marché.
Mais c’est plutôt une bonne idée de proposer des trottinettes électriques à priori non ?
A priori oui, c’est toujours meilleur de se déplacer en trottinette qu’en voiture, sauf que depuis leur arrivée à San Francisco les trois start-up se sont attirées les foudres de certains habitants et de la mairie. Pourquoi ? Et bien tout simplement parce que les utilisateurs de ses trottinettes roulent majoritairement sur les trottoirs Je vous laisse imaginer le bazar dans le centre-ville.
En fait ces start-up profitent d’un vide juridique : rien n’interdit aujourd’hui en Californie de proposer des trottinettes électriques à louer et aucune loi n’encadre le transport en trottinette. Et tout ça c’est vraiment symptomatique de ce qu’il se passe dans la Silicon Valley. On trouve une idée, on l’a propose car rien ne l’interdit et tant pis pour les conséquences, on verra plus tard. C’est exactement ce qu’a fait Uber il y a quelques années, sauf que cette fois-ci la mairie n’a pas mais alors pas du tout envie d’attendre
Ça veut dire qu’ils vont prendre des mesures spécifiques pour réguler le marché des trottinettes ?
Ça peut paraître un peu fou mais oui, c’est exactement l’idée. La mairie voudrait limiter à 500 le nombre de trottinettes que peut proposer chaque start-up dans la ville. Ce qui ferait tout de même 1.500 trottinettes si les trois start-up proposent le maximum. Normalement la mesure devrait être testée pendant deux ans sous le contrôle de l’autorité des transports de la ville, mais elle pourra être modifiée pendant cette période si c’est nécessaire.
Alors 1.500 ça peut déjà sembler beaucoup mais ça ne plait pas du tout aux start-up en questions. Mais pour vous donner une idée, Bird qui est l’une des trois start-up a 1.600 trottinettes à elle seule. Donc c’est une vrai bataille qui s’est engagée entre ces start-up qui veulent éviter une régulation trop dure pour survivre et espérer devenir un jour une entreprise de la taille d'Uber ?