Il y un an, le samedi 7 octobre 2023, le Hamas frappait Israël du pogrom le plus violent de son histoire depuis la Shoah.
Un massacre d’une ignominie sans nom.
Laurence Ferrari revient sur cette journée noire avec le récit de Jean-Charles Banoun, journaliste et présentateur sur la chaîne i24 News, et les témoignages recueillis par Europe 1.
Au lendemain de l’attaque, les Israéliens se réveillent dans l’effroi, meurtris et endeuillés. Alors que les images du massacre et les récits des survivants circulent, c’est le monde entier qui prend conscience de l’extrême violence des assauts.
7 octobre : 1 an après est un podcast de la rédaction d’Europe 1.
Le témoignage d’Irit Lahav a été recueilli par Jean-Charles Banoun pour i24News et celui de Jehan Berman par CNews.
Histoire, crimes, destins extraordinaires, ou encore récits intimes, découvrez tous nos podcasts, incarnés par les grandes voix d’Europe 1.
Transcription de l'épisode :
Archives Europe 1 : "Les images sont insoutenables. Vous les avez sûrement vues ce week-end. Des pluies de roquettes, des tueries en pleine ville, des enfants, des femmes, des grand mères très révoltées parce que c'est des images qui sont très dures à voir et on va soutenir ça. C'est cautionner, c'est accepter que tuer c'est normal. Or dans la religion, c'est pas du tout ce qui est dit, pas juste. On est des humains avant tout."
"Je ne décris pas les choses que j'ai vues ce jour là parce que c'est vrai que c'est très très dur."
" Ils ont décapité des familles, des bébés décapités, des bébés."
Laurence Ferrari : Après cette journée du 7 octobre 2023, le peuple juif, endeuillé et meurtri doit une fois de plus faire preuve de résilience. Lorsque circulent les images du massacre et les récits des survivants, c'est le monde entier qui prend conscience de l'extrême violence des assauts. Je suis Laurence Ferrari et je vous présente, 7 octobre : 1 an après, épisode 2 : Un traumatisme indélébile.
Archives Europe 1 : "Certains ont parlé d'un 11 septembre, d'un 13 novembre israélien. Est ce que c'est de cette échelle selon vous? Ah oui, oui, je sais, c'est même pire d'un point de vue strictement statistique et démographique. C'est pire pour Israël que le 11 septembre."
" Il faut savoir, quand on a affaire à des terroristes que je ne peux même pas qualifier. Parce que pour moi, c'est même pas des animaux. C'est sûr que c'est pas des humains, ce sont des monstres d'une barbarie extrême. J'ai vu pas mal de vidéos. "
"C'était pas une rave party comme une autre, c'était un festival. Il y avait 7 à 8000 jeunes qui étaient réunis, qui venaient de partout dans le monde, 7 à 8000 jeunes qui étaient venus pour un festival de la paix. Il s'appelle le Festival de la paix, bien sûr. Et ces jeunes là ont été massacrés. On les a mis dans une tente à un moment, ils se sont réfugiés dans une tente et ces terroristes et criminels ont envoyé une première grenade dans la tente. Et parce que ça ne suivait pas, ils en ont envoyé une deuxième et ensuite ils ont envoyé des morceaux de bois en feu faire brûler. On fait brûler des gens et s'appellent des résistants, ça non. Ce sont des criminels, des assassins."
Laurence Ferrari : Laura Blajman-Kadar participait au festival Supernova avec ses amis. Par miracle, elle a réussi à survivre à l'attaque.
Témoignage : C'est vrai que pendant toute cette journée, quand on. Pendant si longues heures, quand on entend ce massacre qui se déroule dehors, on entend des hurlements, on entend, on comprend qu'on entend. Des gens se font se faire assassiner. Humain, on imagine. En fait, on entend, mais on ne voit pas. Donc on essaye d'imaginer seul ce qu'il se passe exactement dehors. Et c'est seulement 2 h de l'après 12 h. Quand on sort de la caravane et qu'on voit les restes, on voit des gens étalés par terre. On voit. Je ne décrit pas les choses que j'ai vu ce jour là parce que c'est vrai que c'est très très dur, vous savez. Et après des semaines, je dis bien des semaines pour identifier les corps de mes amis, on n'a pas été surpris pendant ces longues heures. Je peux vous dire que quand on entend seulement, on ne voit pas, ça peut faire encore plus peur car on n'est jamais sûr. Est ce qu'ils sont plus proches ou est ce qu'ils sont plus loin? Combien de gens y a t il dehors? Que se passe t il? Combien de vies vont ils restent pendant les heures qui ont été caché dans la caravane. J'ai culpabilisé parce que c'était mon idée de se cacher dans la caravane et je pense souvent je me suis dit mais peut être, si on aurait couru, on aurait pu être autre part, on aurait pu partir. On ne va pas mourir des terroristes. Et c'est seulement des heures plus tard, quand on sort de la caravane et on voit tous les gens qui ont été assassinés dehors. On comprend qu'on a eu de la chance d'être entré dans cette caravane, être caché là bas. Le début. Il y avait énormément de hurlements, énormément de coups de feu. On entendait vraiment un bazar, un bazar entier. Et puis les heures ont passé et les choses sont devenues plus silencieuses. Donc on a compris très très bien à chaque fois ce qu'on entendait. Et quand on entend seulement un hurlement et un coup de feu, on comprend que c'est quelqu'un qui a été achevé. Quand on entend les cris de Tal Tal qui disent qu'ils appellent quelqu'un vient, ils essayent de le kidnapper. Puis on entend deux coups de feu. Et c'est vrai que dans ce silence horrible, on entend son corps tomber par terre. Vous savez, ils ont essayé de nous brûler et le feu n'est pas pris.
A la fin, quand vous retournez chez vous, il y a un événement qui marquant. C'est ce moment où vous serrez dans vos bras, votre voisine arabe et vous écrivez "Je ne les assimile jamais à des barbares".
Oui, ils m'ont beaucoup aidé dans mon traumatisme. Le fait que c'était les premiers qui m'ont entendu et les premiers à me dire ça, ça ne nous représente pas, ça ne nous représente pas l'Islam. Vous savez, après toute une journée qu'on entend, les gens hurlaient Allahou Akbar, puis tuer, puis puis torturer des gens. C'est elle qui m'a rappelé que Allahu Akbar, ça veut dire Dieu est grand. C'est un cri qui est fait pour dire dans les jours de joie, dans les jours de fête, quand des bonnes choses arrivent. Pour moi, le commerce ne représente pas l'islam. Dans l'islam. C'est interdit de tuer des femmes, de tuer des enfants, de violer. Et j'ai une chance immense de vivre dans une ville mixte et savoir quel est l'islam.
Laurence Ferrari : Journaliste sur 24 news, Jean-Charles Banu a collaboré à l'écriture du livre de David Haïk, Samedi rouge. Les survivants des massacres du 7 octobre témoignent. Quelles sont les images, justement, qui vous ont le plus choqué? Celles qui vous hantent encore?
Jean-Charles Banoun : Celles que ce jeune homme nous a amenés dans l'abris où on voit des personnes mutilées. Et puis la sauvagerie des terroristes qui rentrent, on les voit, on les entend arriver dans l'abri qui fait quelques mètres carrés et tirer comme ça sur des jeunes qui sont absolument sans défense. Et c'est ça qui m'a vraiment le plus bouleversé, c'est la cruauté dont on fait preuve ce jour là, les terroristes. Et ça a rappelé ce que ce que la France a vécu avec le Bataclan, c'est à dire qu'on tire sur des gens désarmés comme ça, à l'aveugle et parfois à bout portant, et parfois aussi sur des enfants. Il y a moi. J'ai été visité dans le kibboutz les Roses, une maison où vivait toute une famille, père, mère et trois enfants de deux, quatre et six ans. Et ils étaient. Ils ont tous été tués à bout portant, comme ça dans leur maison, alors qu'eux, ils n'avaient aucune arme sur eux. C'étaient des enfants, des enfants en bas âge. Et les terroristes sont venus, sont rentrés dans la maison. Ils ont d'abord tué le père, ensuite la mère, et ensuite ils sont passés par la fenêtre et ils ont vu que les enfants étaient terrés de peur dans leur lit et ils les ont tués. Et donc ça, il faut. Je pense qu'il faut vraiment pour le visualiser, imaginer que ce soit possible. Il faut quand même quelques minutes, voire même quelques heures ou quelques jours, parce que ça paraît totalement inimaginable une telle cruauté.
Laurence Ferrari : Parmi la dizaine de récits recueillis, celui qui a le plus marqué le présentateur de la chaîne israélienne est celui Direct Live. Habitante du kibboutz Ni Rose, à quelques kilomètres à peine de Gaza.
Jean-Charles Banoun : Ils se sont retrouvés livrés à eux mêmes face à ces terroristes déchaînés, parfois aussi à la population civile qui est venue de Gaza aussi attaquer les maisons. Dans la foulée des terroristes, ça a duré plusieurs heures. C'est le cas de Miss Rose et de, par exemple Direct Live, qui est une habitante qui est une miraculée et qui a réussi à s'enfermer dans une petite chambre forte avec des terroristes armés qui tiraient, qui voulait à tout prix forcer la porte, qui tirait sur la porte. Mais elle avait la chance, elle, d'avoir un tutoriel que lui a envoyé son frère quelques minutes avant que les terroristes arrivent. Et il lui expliquait comment bloquer la porte de l'intérieur pour pas que les terroristes puissent forcer ses portes s'il n'y avait pas de clé dans ces chambres fortes. Et donc il lui a dit Prends une rame de bateau si tu as. Elle, elle avait un manche d'aspirateur en métal et elle a placé ce mot dans sa porte, et c'est ce qui lui a sauvé la vie. Donc c'est tellement dérisoire de se dire qu'elle doit son salut à ce monde aspirateur. Mais c'est vraiment ce qui s'est passé. Grâce à ça, la porte n'a pas pu être ouverte. Le terroriste qui était dans un couloir n'avaient pas d'angle de tir et ne pouvaient pas se mettre en face de la porte pour tirer. Et elle, elle s'est cachée sous le lit et elle a mis devant elle 2 livres. Devinez de quoi parlait ces livres? Ça aussi, c'est une ironie de l'histoire assez extraordinaire. C'était des encyclopédies du troisième Reich sur l'ascension et la chute d'Hitler. Donc il y avait Hitler, me racontait elle qui lui qui lui faisait face et qui en fait lui sauver la vie aussi. Parce que si les terroristes essayez de tirer le livre qui était très épais, eh bien arrêterait sans doute les balles. Ça, ça lui a sauvé la vie. Ce manche d'aspirateur et cette encyclopédie avec la photo d'Hitler qu'elle m'a montré en gros plan.
Témoignage Irit Lahav recueilli par i24News : Ils sont arrivés à la porte de la pièce sécurisée et ils ont essayé de l'ouvrir de toutes leurs forces avec des coups de pieds et des cris. A ce stade, on était sûr que c'était foutu, qu'on allait mourir et on était sous la table. On s'est dit l'une à l'autre combien nous nous aimions. On était là, en train de se dire des mots de séparation. Elle me disait ma fille "maman, je t'aime pour tout ce que tu as fait pour moi". Et je lui ai dit que j'étais heureuse d'être sa maman toute la vie! Enfin voilà, on sait, on était en train de se dire adieu. Beaucoup de mes voisins ne sont plus là. Ils sont ou otages ou morts.
Laurence Ferrari: Lui aussi est un rescapé du kibboutz de Nir Oz. Quand Jehanne Berman apparaît sur la chaine c'est News. Quelques jours après, le 7 octobre, il apparaît tremblant, le visage émacié, les yeux cernés et le regard encore terrorisé. Autant de signes qui traduisent son incapacité à se reconstruire.
Témoignage Cnews : Le kibboutz, qui était pour nous un paradis et qui est vraiment une perle paradisiaque au milieu de ce désert, est devenu un enfer. Ça a mis du temps, mais aux alentours de 3 h de l'après 12 h, l'armée rentrée dans le kibboutz a réussi à reprendre le kibboutz en main. On a été importé dans des endroits sûrs, donc on peut même pas retourner à la maison. Y a plus rien, n'y a plus rien, tout est brûlé et ils ont décapité des familles, des bébés décapités, des bébés. Ils ont brûlé des femmes et objets. Nos amis. C'est une grande famille. Le kibboutz n'est pas beaucoup de 450 habitants, tous confondus. Aujourd'hui, on est 190.
Laurence Ferrari: L'horreur se prolonge au delà du 7 octobre, dans les visages des témoins, dans leurs récits et dans ces images et vidéos sanglantes diffusées sur les réseaux sociaux. Des familles essayent désespérément d'avoir des informations ou de reconnaître leurs proches disparus. Sont ils morts? Sont ils retenus en otage par le Hamas?
Archive Europe 1 : Un otage tué pour chaque frappe de Tsahal sans sommation sur la bande de Gaza. La menace du Hamas face à la contre offensive israélienne après l'opération du week-end nommé Déluge d'Al-Aqsa. Dernier bilan au moins 800 morts et 2600 blessés en Israël, plus d'une centaine d'otages seraient aux mains des terroristes palestiniens. Parmi eux, sûrement des Français. Quatorze ressortissants sont toujours portés disparus, selon le Quai d'Orsay, dont Céline Ben David Nagar, une franco israélienne de 32 ans, originaire de Lyon, qui vit à Tel-Aviv. La rédaction d'Europe1 a pu entrer en contact avec son mari qui la cherche en Israël, Caroline Beaudry. Il est 7 h 15, samedi, quand Ido reçoit le dernier texto de son épouse. Elle est en route avec un couple d'amis. Direction le festival de musique Nova, quand une pluie de roquettes s'abat près de la frontière. Ne t'inquiète pas, les soldats sont là et crie t elle. Des terroristes du Hamas déguisés en soldats, selon son époux qui traverse le pays et retrouve le véhicule de la jeune femme orientale Kaboré. ] La voiture était criblé de balles, les vitres étaient brisés. On n'a pas vu beaucoup de traces de sang qu'ils nous laissent penser vu qu'on n'a pas trouvé de corps non plus et que tous les trois, Céline ainsi que ses amis ont été kidnappés. Le moins pire des scénarios selon ses proches, qui se force à regarder de sanglantes vidéos d'assassinats diffusées par le Hamas pour tenter d'identifier Céline.
Je suis complètement désemparée. Alors démunie avec tout ça et je n'en peux plus de cette attente. Je ne dors plus depuis que ma femme a disparu, mais on est sans nouvelles. C'est extrêmement compliqué.
Et si Céline est vivante, qu'en est il de son état de santé? S'inquiète l'entourage de la jeune maman d'un bébé de six mois.
Laurence Ferrari : Après 55 jours de détention, Mia Schem, une jeune festivalière prise en otage par le Hamas et libérée, c'est sur Europe1 qu'elle a confié pour la première fois l'enfer qu'elle a vécu.
Archive Europe 1 : J'ai vécu un holocauste. Les mots de Mia Chems, jeune otage franco israélienne enlevés par les terroristes du Hamas au festival Supernova, libéré le 30 novembre dernier. C'est la première fois qu'elle prend la parole depuis sa libération. Mais Hashem a passé 55 jours blessé dans la bande de Gaza, captif chez une famille gazaouie. Elle s'exprime ce soir à la télévision israélienne dans un extrait de l'interview que vous avez consulté Wilfried Devillers. Elle dit avoir vécu l'enfer.
Mia Schem parle lentement, comme si chaque mot la ramenait à ses jours de captivité.
"C'était important pour moi de décrire la situation réelle sur les gens qui vivent à Gaza, sur qui ils sont réellement. Parler aussi de ce que j'ai traversé."
Son bras dans le plâtre reste collée à son corps inerte. Une balle de AK47 lui a brisé les os lors de l'attaque du 7 octobre. Elle a été soignée à Gaza dans des conditions sommaires. Il n'y avait ni anesthésie ni quoi que ce soit. "Je m'étouffais avec mes propres larmes et là on m'a regardée et on m'a dit ça suffit, on t'envoie dans les tunnels."
Les tunnels, Mia ne les a pas beaucoup vus. Elle raconte avoir passé une grande partie de sa captivité dans une famille gazaouie. "Tout le monde là bas, les terroristes, ce sont des familles entières qui supportent le Hamas. Moi, j'ai réalisé que j'étais retenue dans une famille et je me suis posée des questions Pourquoi est-ce que je suis dans la maison d'une famille? Pourquoi est-ce qu'il y a des enfants ici? Des femmes?
Laurence Ferrari : Jean-Charles Banoun, qu'attendent les Israéliens un an après l'attaque? Quel est leur état d'esprit?
Jean-Charles Banoun : Je crois qu'aujourd'hui, il y a un sentiment pour tout le monde que la guerre s'arrête, mais qu'elle s'arrête en permettant le retour des otages à Gaza et que les habitants du Nord, on les oublie aussi. Il y a des milliers d évacués depuis le le 8 octobre qui ne peuvent plus rentrer chez eux. Donc les Israéliens veulent ce qu'on leur apporte. Cette sécurité qu'ils avaient, pensait il avant le 6 octobre et qu'ils n'ont plus maintenant et qu'ils veulent retrouver. Mais ils veulent le retour des otages. On ne peut pas arrêter cette guerre sans que les otages ne soient rendus. Et on sait que le Hamas n'a pas du tout intérêt, malheureusement à terminer cette guerre et à rendre des otages parce que sinon, ça lui enlève toute monnaie d'échange et tout poids dans une quelconque négociation. Donc on est dans une espèce malheureusement de cercle infernal
Je crois que la paix aujourd'hui, c'est pas le sujet prioritaire. Je crois qu'il sera très compliqué de relancer des négociations de paix. Dans l'immédiat, il va falloir penser d'abord les plaies qui sont vraiment béantes encore. Et peut être que dans quelques années, je n'y crois pas tout de suite. Mais peut être que dans quelques années, et peut être avec d'autres dirigeants, on pourra reparler du processus de paix. Mais là, aujourd'hui, croyez moi, pour beaucoup d'Israéliens, la paix c'est pas le sujet prioritaire.
L.F : C'est le retour des otages ?
J-C B. : Exactement le retour des otages, la sécurité de nouveau aux frontières et notamment pour les gens qui habitent dans ces villes, soit du sud soit du Nord, qui ne veulent plus vivre sous les roquettes. Et je pense qu'on peut entendre ça. C'est pas une vie impossible d'être comme ça à une frontière et de se dire que tous les matins vous pouvez recevoir un missile anti-char ou une roquette, c'est pas possible. Ça a été le cas pendant des années pour les gens du Sud. Et voilà sur quoi ça a débouché sur l'attaque du 7 octobre.
Laurence Ferrari : Les attaques du 7 octobre ont coûté la vie à 1200 personnes, dont 37 enfants. Parmi elles, 41 Français. Ce n'est que quatre mois plus tard, en février 2024, que ces victimes des terroristes du Hamas ont eu droit à un hommage national en France. Quatre mois durant lesquelles leurs familles, leurs proches ont eu le sentiment que ces morts étaient estompés, oubliés. Comme s'il ne fallait pas trop en parler, car ce n'étaient pas de bonnes victimes du terrorisme. Pas une cause en tout cas, pour laquelle on se mobilise massivement. La France et son président se sont donc penchés tardivement sur leur mémoire. Et pourtant, ce 7 octobre est bien une tragédie française. Entière et pleine. Plusieurs de nos concitoyens restent prisonniers dans les tunnels de la mort de Gaza pour la seule et unique raison qu'ils sont juifs. Un crime impardonnable aux yeux des islamistes. Rappelons qu'il reste une centaine d'otages, toujours détenus par le Hamas. A nous de faire en sorte que ces victimes qui résonnent avec les victimes de la Shoah ne tombent pas dans la nuit de l'oubli.
7 octobre : 1 an après est un podcast de la rédaction d'Europe1, à retrouver dans la série Au cœur de l'Actu.
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