Chaque matin, Axel de Tarlé décrypte l'une des actualités économiques marquantes du jour.
Ça tangue pour Airbus. Le géant européen de l’aviation est attaqué de toute part.
Donald Trump accuse Airbus de bénéficier de subvention européenne.
En représailles, il menace de surtaxer pour 11 milliards de dollars de produits européens. Des Airbus bien sûr, mais aussi du vin, des poissons, de l’huile d'olive ou encore des sacs à main.
Évidemment, tout cela intervient dans un contexte particulier. Boeing est très affaibli avec les déboires du 737 Max, ce qui laisse un boulevard à Airbus. La preuve, il y a deux semaines, la Chine a passé une méga commande de 30 milliards d'euros pour acheter des A320 (qui est le concurrent direct du 737 Max, cloué au sol).
Tout cela valait bien un tir de représailles de Donald Trump.
Plus grave, Airbus est surtout menacé sur le plan judiciaire aux États-Unis pour des affaires de de corruptions. C'est terrible mais, pour éviter un procès, Airbus doit s'auto-dénoncer avec à la clé une amende qui pourrait se chiffrer en milliards. Voire, on en n'est pas encore là, une interdiction d'accéder aux marchés publics.
C'est bien une guerre économique à laquelle se livre les Américains. Avec en embuscade, les Chinois qui se démènent pour avoir leur propre avionneur (un constructeur chinois). Pour aller plus vite, ils exigent des transferts de technologie de la part des Européens.
Lire l’article des Échos - Les menaces de Trump contre Airbus et les prévisions de croissance du FMI font plier le Cac 40
Ça veut dire qu'Airbus est en danger ?
On voit bien que les Américains attaquent et que les Chinois rodent pour ramasser les morceaux.
C'est l'ancien ministre des Affaires étrangères Allemand (Zimmar Gabriel) qui à cette image terrible, les Européens ce sont comme des herbivores qui évoluent dans un monde de carnivore.
Le problème c'est qu'Airbus, c'est plus qu'une entreprise, c'est le symbole de l'Europe qui marche et le symbole de ce que l'on peut faire ensemble.
C'est dire, la responsabilité, du nouveau PDG d'Airbus qui va être intronisé ce mercredi, le Français Guillaume Faury. Il va devoir évoluer dans un monde de carnivore.