Chaque jour, Axel de Tarlé fait un point sur l'économie.
La Grève à Air France vertement critiquée au Pays-Bas par les salariés de KLM. Mais surtout ce dimanche, Laurent Berger (le secrétaire général de la CFDT) a dénoncé avec force l'attitude du SNPL (le syndicat de pilote majoritaire).
C'était sur Europe 1 ce dimanche, Laurent Berger était l'invité du Grand-Rendez-Vous. Il a sorti l'artillerie parce que les pilotes ne demandent pas 6% de hausses de salaires comme leurs collègues. Non, le SNPL demande le double pour les pilotes, soit 11%. Des gens qui, au passage, gagnent déja dans les 15.000 euros par mois.
On dit qu’il ne faut pas opposer les salariés entre eux mais c'est précisément pour cela que Laurent Berger est contre ce genre de syndicat catégoriel, le SNPL, qui défend non pas tous les salariés Air France mais les seuls pilote.
Au final, dit-il, ce sont les salariés, au sol (les besogneux) qui risquent de payer la facture.
Cette grève est aussi critiquée aux Pays-Bas par les salariés de KLM.
Effectivement, puisque pour rappel, Air France appartient au groupe Air-France-KLM.
Le patron de KLM, lui aussi, n'y va pas de main morte. Dans un message interne, rapporté ce matin dans Les Échos, il écrit que l'impact est "désastreux sur la clientèle, mais aussi nos finances, notre réputation et nos rapports en interne".
Attention cependant, les deux entreprises ont des comptes séparés. En aucun cas, la grève d'Air France n'est payée par KLM. Mais, les deux compagnies ont des accords de correspondance et donc, les passagers KLM se retrouvent sur des avions Air France en Grève ou avec un service fortement dégradé.
Certains aux Pays-Bas dénoncent aussi l'attitude de Jean Marc Janaillac (le patron d'Air France-KLM).
On lui reproche de trop se mettre en avant avec son référendum, de trop s'exposer en mettant son poste dans la balance.
En fait, cette grève Air France est révélatrice de la grande faiblesse du dialogue social en France.