29% des salariés du privé pratiquent le télétravail de façon occasionnelle ou régulière, c’était 27% en 2017. Mais les salariés culpabilisent de rester chez eux, ils travaillent donc encore plus de chez eux.
Et si on travaillait depuis chez soi ? La grève des transports parisien est l'occasion de relancer le télétravail.
Avez-vous reçu ce mail "En vue des mouvements de grève, les collaborateurs sont invités à envisager le télétravail" ?
En effet, les ordonnances Macron de 2017 encouragent cette pratique qui se répand. Selon un sondage Ifop Malakof, en 2018, 29% des salariés ont pratiqué le télétravail de façon occasionnelle ou régulière. C'est quatre points de plus en un an.
Curieusement, ce qui freine ce sont les salariés eux-mêmes car ils culpabilisent à l'idée de travailler depuis chez eux. Alors que, dans la pratique, les études montrent qu'au contraire on a tendance à être très efficace depuis chez soi. Pourquoi ? On ne perd pas son temps dans les transports. On utilise donc ce temps pour travailler.
Deuxième moteur, la culpabilité justement. Le salarié va donc avoir tendance à sur-travailler, et à bombarder ses collègues d'email pour bien montrer qu'il est à la tâche.
Au final, des journées bien remplies et très préductives.
Peut-on imaginer, à terme, une généralisation du télétravail ? On pourrait ainsi quitter les grandes villes et s'installer à la campagne.
Malheureusement non car le télétravail doit rester ponctuel.
Pourquoi ? D'abord, le salarié risque de s'isoler. Et puis, à ne jamais sortir de chez soi, on mélange vie privée et vie professionnelle à la fin et ce n’est pas bon.
Surtout, dans la vie professionnelle, on a besoin d'échanger physiquement. La conversation par email est parfois assez abrupt, elle manque de nuance et peut générer des malentendus. Ça vaut également pour la vie au bureau car on échange de plus en plus par email avec son voisin immédiat.
77% des salariés disent préferer échanger en face à face. Il n’y a donc rien de tel que de se voir.