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SAISON 2019 - 2020

Si Internet était un pays, ce serait le troisième plus grand pollueur de la planète, après la Chine et les États-Unis. Le problème c'est que personne ne veut renoncer à regarder des séries sur Netflix ou des Vidéos sur YouTube.

Il y a un grand absent au sommet mondial pour le climat de New-York, c'est Internet. Si Internet était un pays, ce serait le troisième plus gros consommateur d'électricité de la planète derrière la Chine et les États-Unis.

Les chiffres varient beaucoup mais Internet représenterait entre 7 et 15% de la consommation mondiale d'électricité. Le CNRS, lui, donne le chiffre de 10%.
Tout pollue, que ce soit l'ordinateur et les câbles sous-marin, jusqu'aux gros serveur Internet où sont stockés les emails et les vidéos et qu'il faut refroidir en permanence.

Quelques éléments de comparaison ?

Une simple requête sur Internet c'est autant d'énergie qu'une lampe allumée pendant 17 secondes. Google confirme d’ailleurs ce chiffre.
Un email envoyé avec un fichier c'est une lampe allumée pendant une heure.
Le pire ce sont bien sûr les vidéos qui représentent 80% du trafic, les chiffres explosent car on regarde toujours plus de vidéo ou de films sur Internet.
Rien que pour la France, 47 milliards de vidéos ont été visionnées sur YouTube au premier semestre, soit une augmentation de 32% sur un an.
La consommation double tous les quatre ans, Internet va donc rapidement devenir le plus gros consommateur mondial d'énergie.

Pourquoi n'en parle-t-on pas plus ? C'est un énorme problème à l'horizon pour les géants du web.

Ils ont bien conscience qu'ils ont un gros problème devant eux et ne cessent donc d'investir pour avoir de l'électricité propre.
Vendredi dernier encore, Google a investi deux milliards de dollars dans des éoliennes et des panneaux solaires, soit une puissance de 1.600 mégawatts, l'équivalent d'un réacteur nucléaire et demi rien que pour refroidir ses serveurs.

On en parle peu parce que personne n'a envie de renoncer à Internet.
On est tous un peu hypocrite sur ce coup, on accepte à la limite de renoncer à l’avion mais renoncer à son téléphone portable, pas question.