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SAISON 2017 - 2018, modifié à

Chaque jour, Axel de Tarlé fait un point sur l'économie.

Début de panique sur les marchés financiers. On craint que la crise italienne ne débouche sur une explosion de l'euro.

On craint que les prochaines élections italiennes ne tournent au référendum : pour ou contre l'Europe, pour ou contre l'euro ? Or, les sondages ne sont pas franchement rassurants. En avril dernier, on a posé la même question, partout en Europe : "Votre pays a-t-il bénéficié de son appartenance à l'Union Européenne ?"

Réponse des Français : oui à 61 %.

Réponse des Allemands : pui, à 75 %.

Réponse des Italiens : oui, à 44 %. C'est le chiffre le plus bas d'Europe.

Les raisons - on les connait- Il y a la crise des migrants bien sûr mais, il y a aussi une crise économique.  Depuis son entrée dans l'euro, en 1999 l'économie italienne fait du surplace. Elle même reculé depuis 12 ans. C'est là une énorme désillusion. Car, avec l'euro on nous avait promis la convergence des économies européennes mais c'est le contraire qui s'est passé, les pays ont divergé. Les régions européennes les plus fortes, comme la Bavière, ont renforcé leur pouvoir d'attraction. A l'inverse, les régions les moins compétitives se sont vidées de leur industrie, et sont devenues des déserts économiques, minées par le chômage. 

Et donc, les marchés commencent à envisager une sortie de l'euro pour l'Italie, avec des conséquences incalculables.

Oui, en Italie, les taux d'intérêt montent en flèche : au-delà des 3 %. Et puis, on craint l'effet contagion : si un pays sort, d'autres suivront. Donc, les taux d'intérêts montent aussi au Portugal et en Espagne. Les banques également sont attaquées car on craint, ce qu'on appelle le "bank run". C'est quoi ? Si on commence à envisager la fin de l'euro, vous allez voir : Les particuliers vont se précipiter aux guichets des banques pour récupérer leurs économies, leurs euros et les placer en lieu sûr - avant la dévaluation forcée, et le retour aux monnaies locales : la Pésète, la Lire ou l'Escudo. Mais on n'est pas encore à ce scénario catastrophe. On dit que l'Europe progresse dans les crises, on va voir. On va voir notamment, si l'Allemagne - qui est pour l'instant sur une position très ferme du "chacun pour soi", arrondit les angles. On va voir si chacun arrive à faire un pas vers l'autre, pour qu'on sorte de cette crise, potentiellement explosive.