Depuis le début de l'année, la part de marché de la voiture électrique a plus que triplé. Axel de Tarlé analyse les ressorts de cette croissance mercredi sur Europe 1.
"La voiture électrique représentait moins de 2 % du marché l’an dernier. Cette année, c’est 6,5 %. Et si on ajoute les modèles hybrides, cela représente 17 % des ventes. Donc, oui, on a là une vraie dynamique, en France comme à l’étranger.
Sait-on qui achète des voitures électriques et pour quelles raisons ?
Il y a deux types d’acheteurs : l’acheteur militant, écolo et très fier de montrer qu’il ne pollue pas, et le CSP+, qui possède déjà en générale une grosse voiture pour partir en vacances, et qui s’est offert, une voiture électrique pour les trajets du quotidien.
Donc, c’est vrai, ça n’est pas encore un marché populaire. Car la voiture électrique reste cher… Même si justement, avec ce boom des ventes en ce moment, cela veut dire que dans quelques années, il y aura un marché de l’occasion avec des modèles beaucoup plus abordables.
C’est l’un des points forts moins connus de la voiture électrique : à l’usage, ça coûte beaucoup moins cher. D’abord, il y a zéro dépense de carburant. Ensuite, la motorisation est beaucoup plus simple et nécessite donc moins d’entretien et moins de réparations.
C’est pour cela que les entreprises sont également de gros acheteurs et représentent plus de la moitié des ventes.
Peut-on envisager une bascule assez rapide vers le tout électrique ?
Nos constructeurs s’y préparent. De toute façon, ils y sont contraints pas les normes de plus en plus strictes. Et on peut se réjouir de voir que Renault et Peugeot tiennent le haut du pavé, avec la Zoé et la Peugeot i208.
Mais, oui, c’est une heureuse surprise de ce déconfinement : la voiture électrique est devenue un vrai marché.
Cela n’est pas anodin. Ça paraît une évidence de le dire, mais le patron de Total vient de rappeler une chose toute simple : il arrêtera de vendre du pétrole, le jour où nous roulerons tous à l’électrique. Vous voyez, c’est à nous de jouer !"