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SAISON 2018 - 2019

Chaque jour, Axel de Tarlé fait un point sur l'économie.

Mois de février exceptionnel pour le Livret A, un placement qui fait pourtant perdre de l’argent.

Alors que l'inflation est de 1,3% sur un an, le Livret A rapporte seulement 0,75%. Cela veut dire qu’en confiant vos économies à votre Livret A, vous vous appauvrissez.
Pourtant, en février, les Français ont placé 1,9 milliard d'euros en net sur leur Livret A. Il s’agit du meilleur mois de février depuis 10 ans, quasiment deux fois plus que le mois de février 2018.
C’est une bonne nouvelle que l’on doit d’abord à la prime Macron touchée par deux millions de salariés qui ont reçu en moyenne 450 euros. L’autre explication à cet épargne exceptionnelle sur le Livret A, c’est le passage au prélèvement automatique. Le gouvernement a versé 60% du crédit d’impôt d'avance le 15 janvier. Neuf millions de ménages qui bénéficient de crédit d'impôt (comme pour les nounous ou les dons défiscalisés) ont reçu en moyenne plus de 600 euros.
Le total de ce versement qui représente un total de 5,5 milliards s'est retrouvé en parti sur le Livret A.

 

Cela veut dire que nous préférons épargner plutôt que consommer ?

Le Français est fourmi. Nous épargnons 15% de nos revenus et cela inclut les remboursements de crédit immobilier.
C’est d’ailleurs une déception pour le gouvernement qui espérait qu'avec le prélèvement à la source, les Français allaient se lâcher sur la carte bleue et doper la consommation en se sentant libérés de la pression des impôts.
À voir ces chiffres sur le Livret A, on préfère épargner en cas de coup dur.
Et les Français ont raison car l’impôt n’est jamais loin. Par exemple, pour ceux qui ont perçu ce crédit d’impôt versé le 15 janvier et qui n’ont plus recours à une aide à domicile ou à une nounou en 2019, ils devront rendre l’argent en septembre.
Étant donné la capacité que l'on a à créer de nouveaux impôts, on comprend que l'on mette un peu de coté, en cas de nouveau coup de bambou fiscal !
Cela a été théorisé par l'économiste Ricardo, quand l'État dépense trop, les particuliers épargnent car ils savent très bien que ça va leur retomber dessus.