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SAISON 2018 - 2019, modifié à

Chaque jour, Axel de Tarlé fait un point sur l'économie.

Le cinéma français est-il menacé ? L'ouverture du festival de Cannes s'est faite sur fond d'inquiétude quant au financement de ce cinéma français.

Oui, et les coupables sont Netflix et les plateformes numériques. Netflix a 5 millions d'abonnés en France, au détriment de Canal+ qui en perd. Mais cela fait des recettes en moins le cinéma puisque Netflix n'a pas d'obligations de financement du cinéma français. Et même sans ce phénomène, la mode des séries fait que les Français sont moins cinéphiles. On préfère une bonne série plutôt qu'un. Chez les 25-49 ans, en 3 ans, la fréquentation en salle a chuté de 20%.

Les grandes chaînes diffusent également moins de films. Ajoutez à cela, les recettes de DVD qui ont disparu, là aussi c'est autant de recettes en moins pour les producteurs, qui autrefois gagnaient trois fois : en salle, en DVD et à la télé. C'est tout l'éco-système du cinéma français qui est menacé. En France, 40 % des films dans les salles, sont des films français et on a plaisir à voir les plus de 200 films produits chaque année.  

Que faire ? Comment préserver ce cinéma français ?

Dans son rapport, le producteur Dominique Boutonnat, qui note qu'aujourd'hui l'argent public palie cette absence - la part de l'argent public est passé de 13 à 21 % à 2011 à 2017 - propose de faire venir des investisseurs privés pour structurer la filière cinéma. Son idée est notamment d'alléger les contraintes, comme la chronologie des médias, qui pourraient relever du cas par cas. Certains films auraient donc le droit d'être diffusés à la télé tout de suite après leur sortie en salle.