Tous les matins après le journal de 8h30, Emmanuelle Ducros dévoile aux auditeurs son «Voyage en absurdie», du lundi au jeudi.Le nutriscore revient dans l’actualité. Deux élues se sont emparées du sujet cette semaine pour dire leur agacement. La présidente socialiste de la région Occitanie, Carole Delga, et la députée RN du Lot-et-Garonne Hélène Laporte.Toutes deux préoccupées par le classement que le Nutriscore réserve à des produits de leur terroir. La première se désespère que que le roquefort soit noté E, la seconde que les pruneaux d’Agen, autrefois notés A, héritent d’un C après une réévaluation des grilles de calcul du label. Ces deux élues défendent l’exclusion des produits AOP (appellation d’origine protégée) et IGP (indication géographique protégée) de la notation Nutriscore. Même si elle n'est pas encore obligatoire, elle n’est pas, selon elles, adaptée, à des produits ancestraux, à des recettes du terroir immuables.Le débat n’est pas seulement français, en Italie, ce sont le parmesan et l’huile d’olive, mal notés, qui agitent les débats.Comment se fait-il que ces produits du terroir, a priori de qualité, soient mal notés ?Le nutriscore ne donne qu’une indication : les qualités nutritionnelles. Il fait une balance entre en les nutriments et aliments à favoriser (fibres, protéines, fruits, légumes, légumineuses),et ceux à limiter (énergie, acides gras saturés, sucres, sel). Ca, et rien que ça. Pas de notation sur le processus de fabrication, les transformations éventuelles, les additifs, la qualité des ingrédients, pas de notion d’équilibre alimentaire avec le reste de la ration. Etc. Et en plus, le nutriscore fonctionne avec des portions standard : 100 grammes ou 100 ml. Pas du tout adaptées à un produit comme le roquefort : 100 grammes, personne ne s’enfile d’un coup.... Et 100 ml d’huile, même d’olive, pas plus..Les défenseurs du nutriscore assurent qu’il n’est pas pénalisant pour les produits du terroir.Oui, ils martèlent qu’on fait dire au Nutriscore ce qu’il ne dit pas. Ce n’est que un marqueur qui permet des comparaisons dans une gamme de produits. Cela n’enlève rien au fait qu’il est préférable de choisir des produits AOP ou IGP, qui offrent des garanties, plutôt qu’un produit ultra-transformé. .. Mais il y a un gros déficit de pédagogie, parce que c’est ce que les consommateurs comprennent.Comment leur en vouloir : une lettre E sur fond rouge, ça fait super cancre.Le paradoxe de cette affaire, c’est que contrairement à ce qu’on peut penser, les grands noms de l’agroalimentaire ne s’opposent pas au nutriscore...Non, car il ne dit rien des processus de fabrication. Les détracteurs du classement expliquent que le Nutriscore rate sa cible. Il prétend combattre la malbouffe, mais c’est un faux ami...Il donne, en fait, une prime à la transformation ! Les grands noms de l’agroalimentaire se sont lancés dans une course au A ou au B pour des produits pourtant très transformés. Les fabricants de plats tout prêts ont la possibilité d’améliorer leurs notes, en enlevant du sel, en remplaçant un ingrédient par un autre, pas forcément meilleur sur le papier, mais moins mal noté nutritionnellement. Et pour les consommateurs, ça ressemble à un feu vert ! Bingo marketing.À l’inverse, la marge de manœuvre est nulle pour le roquefort AOP ou le pruneau IGP : on ne peut rien rien changer à la recette, et tant mieux, ça s’appelle la typicité. Le roquefort est condamné à la lettre E, alors qu’il n’incarne pas la malbouffe. Pas juste...Le nutriscore trouve effectivement ses limites face aux traditions gastronomiques et à leur idée de la qualité, qui est dans l’économie d’artifices.
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Le nutriscore revient dans l’actualité. Deux élues se sont emparées du sujet cette semaine pour dire leur agacement. La présidente socialiste de la région Occitanie, Carole Delga, et la députée RN du Lot-et-Garonne Hélène Laporte.
Toutes deux préoccupées par le classement que le Nutriscore réserve à des produits de leur terroir. La première se désespère que que le roquefort soit noté E, la seconde que les pruneaux d’Agen, autrefois notés A, héritent d’un C après une réévaluation des grilles de calcul du label.
Ces deux élues défendent l’exclusion des produits AOP (appellation d’origine protégée) et IGP (indication géographique protégée) de la notation Nutriscore. Même si elle n'est pas encore obligatoire, elle n’est pas, selon elles, adaptée, à des produits ancestraux, à des recettes du terroir immuables.
Le débat n’est pas seulement français, en Italie, ce sont le parmesan et l’huile d’olive, mal notés, qui agitent les débats.
Comment se fait-il que ces produits du terroir, a priori de qualité, soient mal notés ?
Le nutriscore ne donne qu’une indication : les qualités nutritionnelles. Il fait une balance entre en les nutriments et aliments à favoriser (fibres, protéines, fruits, légumes, légumineuses),et ceux à limiter (énergie, acides gras saturés, sucres, sel). Ca, et rien que ça. Pas de notation sur le processus de fabrication, les transformations éventuelles, les additifs, la qualité des ingrédients, pas de notion d’équilibre alimentaire avec le reste de la ration. Etc.
Et en plus, le nutriscore fonctionne avec des portions standard : 100 grammes ou 100 ml. Pas du tout adaptées à un produit comme le roquefort : 100 grammes, personne ne s’enfile d’un coup.... Et 100 ml d’huile, même d’olive, pas plus..
Les défenseurs du nutriscore assurent qu’il n’est pas pénalisant pour les produits du terroir.
Oui, ils martèlent qu’on fait dire au Nutriscore ce qu’il ne dit pas. Ce n’est que un marqueur qui permet des comparaisons dans une gamme de produits. Cela n’enlève rien au fait qu’il est préférable de choisir des produits AOP ou IGP, qui offrent des garanties, plutôt qu’un produit ultra-transformé. .. Mais il y a un gros déficit de pédagogie, parce que c’est ce que les consommateurs comprennent.
Comment leur en vouloir : une lettre E sur fond rouge, ça fait super cancre.
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Non, car il ne dit rien des processus de fabrication. Les détracteurs du classement expliquent que le Nutriscore rate sa cible. Il prétend combattre la malbouffe, mais c’est un faux ami...
Il donne, en fait, une prime à la transformation ! Les grands noms de l’agroalimentaire se sont lancés dans une course au A ou au B pour des produits pourtant très transformés. Les fabricants de plats tout prêts ont la possibilité d’améliorer leurs notes, en enlevant du sel, en remplaçant un ingrédient par un autre, pas forcément meilleur sur le papier, mais moins mal noté nutritionnellement. Et pour les consommateurs, ça ressemble à un feu vert ! Bingo marketing.
À l’inverse, la marge de manœuvre est nulle pour le roquefort AOP ou le pruneau IGP : on ne peut rien rien changer à la recette, et tant mieux, ça s’appelle la typicité. Le roquefort est condamné à la lettre E, alors qu’il n’incarne pas la malbouffe. Pas juste...
Le nutriscore trouve effectivement ses limites face aux traditions gastronomiques et à leur idée de la qualité, qui est dans l’économie d’artifices.
Europe 1
"Au Cœur du Crime" vous propose de (re)découvrir en podcast l'émission culte d’Europe1 "Crime Story" incarnée en 1988 par Serge Sauvion, acteur qui a notamment doublé le comédien Peter Falk.. Inspiré des plus grands romans policiers anglo-saxons, dans lesquelles les disparitions mystérieuses et les meurtres de sang-froid sont monnaie courante, ce podcast est un polar audio qui vous met au défi de résoudre de véritables énigmes policières. Chaque mardi et chaque vendredi écoutez un nouvel épisode intense et immersif."Au Cœur du Crime" est disponible sur le site et l’application Europe 1 ainsi que sur toutes les plateformes d’écoute.
Julien Pichené
"Au Coeur de l'Actu", c'est le podcast de la rédaction d'Europe 1 qui vous éclaire sur les sujets qui font l'actualité. Découvrez nos formats courts "10 minutes pour tout savoir" et nos séries documentaires, enrichis avec les archives de la radio.
Olivier Delacroix
Au cœur de la nuit, les auditeurs se livrent en toute liberté aux oreilles attentives et bienveillantes d'Olivier Delacroix, du lundi au jeudi, et de Valérie Darmon, du vendredi au dimanche. Pas de jugements ni de tabous, une conversation franche mais aussi des réponses aux questions que les auditeurs se posent. Un moment d'échange et de partage propice à la confidence pour repartir le cœur plus léger. Si vous aussi vous souhaitez témoigner, laissez vos coordonnées en appelant Europe 1 au : 01 80 20 39 21 (numéro non surtaxé).
Maël Hassani
Tous les soirs, Maël Hassani vous livre le concentré de l'actualité du jour, tout en gardant un œil sur les événements à venir avec les Unes de la presse du lendemain.
Ombline Roche
Tous les soirs du lundi au vendredi entre 22h15 et 22h30 Ombline Roche vous plonge dans les musiques des années Top 50 sur Europe 1. Et si vous en voulez plus, rendez-vous les samedis et dimanches entre 21h et 22h !
Dimitri Pavlenko
Deux heures de direct à l'écoute de celles et ceux qui font le monde : le raconter, le décrypter et l'analyser pour donner des clés de lecture et de compréhension aux auditeurs.
Europe 1
Qui sont réellement ces icônes qui ont marqué la France et leur époque ?Ce nouveau podcast d'archives vous transporte dans le passé et retrace pour vous les parcours et épreuves hors du commun de ces artistes et grandes personnalités françaises. Comment sont nées ces légendes aux destins extraordinaires ? Des récits uniques, racontés par les grandes voix d'Europe 1 !
Pierre de Vilno
Le tour complet de l'actualité en compagnie de Pierre de Vilno et de la rédaction d'Europe 1 de 19 heures à 21 heures.
Hervé Mathoux
Chaque parcours de vie est constitué de réussites mais aussi… d’échecs. Bien souvent, ceux-ci nous renforcent et nous apprennent autant, si ce n’est plus que les succès. Dans cette nouvelle série d’entretiens, le journaliste Hervé Mathoux évoque avec son invité ses plus beaux "accidents". Première personnalité à se plier à l’exercice : l’acteur Denis Podalydès, sociétaire de la comédie française.
Céline Géraud
Tous les jours de la semaine pendant les fêtes, Céline Géraud fait un point de l'actualité à la mi-journée avec Europe 1 13h. Au programme : des reportages, des invités et la parole des experts et journalistes de la rédaction en studio pour apporter un éclairage supplémentaire.