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SAISON 2017 - 2018

Chaque matin, Fannie Rascle nous parle d'alimentation, de "mieux manger", de solutions concrètes pour changer ce qu'il y a dans notre assiette.

Dans votre assiette Fannie ce matin, on s’intéresse au voyage en Australie du président Emmanuel Macron.

Oui, un voyage de 3 jours. Qui a commencé hier avec un dîner officiel dans le cadre très photogénique de l’opéra de Sydney. Et qui se poursuit en ce moment même avec un déjeuner. Le président rencontre des chefs australiens pour parler… gastronomie. L’Elysée défend la dimension culturelle de ce rendez-vous… Vous aussi, vous pensez à un exercice de com ? Parce qu’à première vue, quand on dit Australie, on pense d’abord Kangourou, surf. Et pas forcément haute cuisine… Pas du tout même...

Et on a tort ?

Oui ! Et je vais vous le prouver ! Pour commencer, il ne faut pas perdre de vue que l’Australie, c’est une terre d’immigration et donc de mélange des cultures. Alors évidemment, les assiettes ont un petit air anglo-saxon au départ. Il n’y a qu’à goûter à une “meat pie”, LE plat national australien, pour s’en convaincre : c’est une tourte à la viande (boeuf haché ou poulet) avec une base de sauce tomates pour faire le liant. On pourrait se croire à Londres !

Les Australiens, comme leurs lointains cousins américains, adorent aussi le barbecue. Avec des saucisses (on dit ‘snag’ là-bas) ou des crevettes pour une sorte de hamburger aux fruits de mer !Tiens d’ailleurs puisqu’on parle de hamburgers, les Australiens adorent y glisser (entre le steak et le fromage fondu) des tranches de betteraves. Oui, oui de la betterave, pourquoi pas, après tout ? Ca change de la tomate et des oignons.

Et puis l’Asie n’est pas si loin non plus, sur la carte. Alors il y a aussi des influences asiatiques dans les rouleaux “chiko” qu’on peut grignoter dans la rue : c’est comme un nem chinois mais avec à l’intérieur de la viande, du chou, de l’orge, de la carotte, du riz et tout ça est frit. En fait, cette cuisine australienne, c’est vraiment une cuisine du monde, avec un grain de folie en plus !

Et il y a des produits spécifiques à l’Australie ?

Je vais passer « vite fait » sur la viande de Kangourou, Roland… je ne vous sens pas très emballé même si c’est effectivement comestible, en steak ou façon viande séchée. Plus intéressant, le “barramundi” est un poisson de rivière, avec peu d’arêtes, une chair blanche, assez savoureuse. Et son nom vient évidemment de la langue aborigène, une autre influence majeure pour la gastronomie australienne contemporaine.

Autre exemple : pour survivre dans le désert, les mêmes aborigènes ont créé une sorte de pain, le “damper”, une recette toute simple farine/eau/sel mais cuite dans les cendres d’un feu de camp, c’est ça le secret.

Et ce plat-là, c’est quoi ?

Ma toute première recette australienne, Grégoire ! Ce sont des “Lamingtons”, LE dessert national australien. En gros, c’est des petites bouchées carrées de génoise recouvertes de chocolat et de noix de coco. C’est leur Madeleine de Proust, le gâteau qu’on vend dans les kermesses des écoles. Vous en pensez-vous quoi ? On prend des billets pour l’Australie ?