Les gobelets réutilisables sont une bonne idée pour remplacer ceux jetables, à la condition de les consigner afin qu'ils soient réutilisés.
Fanny Agostini s’est rendue dans un festival du coin le week-end dernier. En prenant un verre, elle s’est interrogée sur l’impact environnemental du verre dans lequel elle buvait : ces gobelets réutilisables qui sont distribués massivement lors d’événements festifs.
Fanny Agostini s’est posée la question parce qu’elle en avait accumulé plus une dizaine chez elle, allant de colloques en festivals en passant par des manifestations sportives et qui, aujourd’hui, ne lui servent à rien. Les gobelets réutilisables, souvent estampillés avec le logo de l’événement, sont des gobelets collector qui sont autant de souvenirs, des goodies qui nous rappellent un bon moment mais qui ont tendance à s’accumuler chez nous. Ces gobelets, comme ceux proposés par la marque Ecocup, ont remplacé le bon vieux gobelet en plastique de façon fulgurante ces dernières années.
Le bon vieux gobelet en plastique jetable, on ne va quand même pas prôner son retour ?
Pas du tout, vade rétro gobletas ! Surtout qu’il n’a pas du tout disparu de la circulation, ce sera seulement le cas en 2020 où ils seront enfin interdits par la loi. Quelques chiffres clés, en France, on jette encore chaque année près de cinq milliards de gobelets en plastique Si on en faisait un gros monticule, ces gobelets formeraient une pyramide haute comme 25 tours Eiffel, large de plus de six kilomètres et par-dessus tout, les gobelets jetables utilisent quatre fois plus de ressources naturelles que les gobelets réutilisables.
Qu’a-t-on à reprocher à ces gobelets réutilisables, ce n’est pas une bonne alternative ?
Le problème c’est leur usage unique ce qui est paradoxale puisqu’il ne sont pas jetables. À partir du moment où on les emporte avec nous, ils ont toutes les chances de rester au placard. Le mieux c’est de les rendre à la fin de la manifestation afin que l’organisateur puisse les remployer une nouvelle fois. En gros, c’est le principe de la consigne. Si on fait une étude comparative, au bout de sept réutilisations, l’impact du gobelet réutilisable devient inférieur à celui d’un gobelet jetable (si l’on prend en compte le cycle de vie du produit, la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre que requiert sa fabrication). C’est ce que l’on appelle le seuil de rentabilité environnementale d’un produit.
Vive la consigne généralisée pour les gobelets et autres contenants et objet qui le permettent, c’est l’un des grand principe de l’économie circulaire.