Pour observer l’évolution du climat, il n’y a que 30 stations de mesures dans le monde. Dont une en France, dans le Puy-de-Dôme.
Ce vendredi, c’est la grève internationale pour le climat. Le climat dont les nouvelles ne sont pas bonnes lorsque l’on regarde l’évolution de la concentration du CO2 atmosphérique. Mais où et comment mesure-t-n ce gaz ? La réponse est proche de chez Fanny Agostini en Auvergne, au sommet du Puy de Dôme.
Depuis sa fenêtre, Fanny Agostini peut presque voir ce majestueux volcan que tous les Auvergnats vénèrent, adulent, chérissent et bénissent : le puy de Dôme. Au sommet, les ruines du temple Mercure mais aussi et surtout l’un des hauts lieux mondiaux de mesure des gaz à effet de serre labellisé par l’ONU .
Cet observatoire répond à des critères ultra select, il y en a que 30 dans le monde à faire partie du Global Atmospheric Watch! Les iles Samoa, Mona Loa à Hawaï ou encore le Cap Vert, et l’Antarctique et un seul en France, en Auvergne.
Mais pourquoi le sommet du puy de Dôme et pas le Parc Monceau à Paris ?
Parce qu’il faut être éloigné de toutes sources directes de pollution pour ne pas biaiser les données. Les scientifiques échantillonnent les masses d’air le plus loin possible des activités humaines. Le Puy-de-Dôme a une caractéristique plus qu’intéressante d’un point de vue climatique, il a une barrière qui bloquent les nuages qui arrivent de l’Atlantique. Cela permet, en exclusivité, d’étudier ce paramètre important dans l’évolution du climat. C’est aussi le seul observatoire à enregistrer de longues séries temporelles si haut en altitude, à 1.465 mètres et cela depuis plus de 30 ans.
Dit-on que l’air est de qualité vers chez Fanny Agostini ?
Ça n’a pas grand-chose à voir, le CO2 circule dans les hautes couches de l’atmosphère et l’air a beau être pur en Auvergne ce que l’on observe tout là-haut, c’est le trait commun aux 30 sites mondiaux, l’augmentation fulgurante de la courbe du CO2.
Pour le petit point étape, on est à 415 PPM ( les partie par million, c’est l’unité de mesure de la concentration en CO2 dans l’atmosphère). 415 PPM, une augmentation scandaleusement navrante quatre ans après la COP 21.