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SAISON 2019 - 2020

C'est un effet positif de l'épidémie de coronavirus. Avec le confinement, les Français profitent de leur temps à la maison pour mettre les mains dans la terre. A l'image de l'engouement retrouvé pour la cuisine, ils souhaitent produire davantage leurs fruits et leurs légumes. Les ventes de graines décollent, et les offres d'emploi dans le secteur augmentent sensiblement.

Fanny, vous nous dites que le confinement crée une dynamique assez inédite autour de l’environnement.

A bien des égards Matthieu, il faut dire que ce confinement tombe pile sur la période printanière, moment où tous les jardiniers amateurs ou maraichers s’activent à travailler la terre, bêcher, faire les semis et planter. Dans ce contexte de crise et d’incertitude, nous avons envie de faire partie de la bande de ceux qui ont de la terre sous les ongles. C’est presque pour certain une pulsion primitive, l’instinct qui parle comme si nous en avions besoin de cultiver, que ce soit un petit lopin de terre ou même quelques bacs sur son balcon.

Ce besoin de planter, on le voit sur les sites de ventes de graines avec une explosion des ventes.

Les graines s’arrache et se dispute façon "black friday". Hier encore, je voulais me procurer des graines de courgettes sur le site kokopelli, mais impossible, rupture de stock. Ils sont nombreux ces sites à ne plus être en mesure de répondre à la demande exponentielle de ce printemps.

Alors le troc prend le relais, comme sur la plateforme "Graines de Troc", où les particuliers s’échangent des plants de tomates contre des graines de chou kale, des concombres contre des radis noir, des sucrines contre des poivrons, des aubergines contre des pommes de terre, cela ne désemplit pas.

Cette élan ne concerne pas que le jardinage, vous nous dites que les offres d’emploi décollent littéralement.

+54% en France dans les secteurs de l’énergie et de l’environnement, selon le baromètre emploi Régions Job publié ce lundi 13 avril. C’est un indicateur qui marque l’engouement des français pour des métiers plus en phase avec les enjeux du moment. Un dynamisme qui s’explique par cette prise de conscience collective de la nécessité de transformer en profondeur notre économie. C’est l’un des effets viral et positif de cette épidémie mondiale.