A Nuremberg en 1828, un jeune homme d’environ 16 ans disant s’appeler Kaspar (ou Gaspard) Hauser est recueilli en pleine rue. On trouve sur lui deux courriers qui suggèrent qu’il aurait grandi reclus dans une pièce sombre, nourri par un paysan, et qu’il n’a pas connu ses parents. Toute la ville de Nuremberg, le maire en tête, tente de retrouver la trace de ceux qui l’ont séquestré ou de sa famille. Et les rumeurs les plus étonnantes commencent à faire le tour du pays.
Cette histoire commence le lundi de Pentecôte 1828, devant une taverne de Nuremberg, en Allemagne. Il est quatre heures de l’après-midi et deux cordonniers sortent de l’établissement. Le premier s’appelle Weissman et le second Beck. Alors qu’ils arrivent rue de la Fosse-aux-Ours, ils tombent sur un drôle de garçon. Il doit avoir environ seize ans et il ne parle pas, il grogne. On dirait une bête.
Mais une bête bien habillée, sans aucun doute : il porte une veste et un gilet, une culotte courte, des demi-bottes et un foulard noué autour du cou. Au milieu de la rue, Beck et Weissman se perdent en conjectures : mais d’où vient ce jeune homme ? C’est alors que ce dernier les apostrophe : il parle le dialecte bavarois, et pas de manière très élégante. Il ne forme d’ailleurs pas de phrase, il ne cesse de répéter « Rue de la Porte Neuve ! Rue de la Porte Neuve ! ». Veut-il y aller ? En vient-il ? Se passe-t-il quelque chose là-bas ?
Une grande enveloppe mystérieuse
Weissman est intrigué et décide de l’y conduire. En chemin, il interroge l’adolescent et finit par découvrir qu’il vient de Ratisbonne. Ce lieu, il le connaît, ce n’est pas très loin de Nuremberg. Il en est là de ses réflexions quand le jeune homme sort tout à coup une grande enveloppe de sa veste. Elle est adressée à « Mr le capitaine du 4e escadron ». Weissman ne connaît pas ce capitaine mais promet d’emmener l’adolescent jusqu’au poste de garde, où les hommes en faction pourront l’aider. Il continue à poser des questions mais son jeune compagnon n’a pas l’air de comprendre grand-chose et se contente de répéter des mots.
Ils finissent par arriver à la rue de la Porte-Neuve et l’adolescent est conduit au poste de garde. D’emblée, il se montre d’une politesse exemplaire avec les militaires. Il n’a qu’une seule idée : donner sa lettre. En face de lui se trouve un caporal qui connaît le capitaine du 4e escadron. C’est le capitaine von Wessnich et par chance, il habite à seulement quelques pas du poste de garde. Il est sept heures du soir quand on sonne à sa porte.
Le capitaine n’est pas là mais en voyant la missive qui lui est adressée, le domestique qui a ouvert la porte fait entrer l’adolescent. Il le trouve un peu bizarre et décide de le placer dans les écuries. Le jeune garçon a l’air ravi d’être en compagnie des chevaux, il les caresse et touche leur pelage avec son visage, avant de se coucher dans la paille. Le domestique comprend qu’il est épuisé et lui apporte un repas composé de bière, de pain, de viande et d’eau. Il se jette sur le pain et l’eau mais délaisse la viande et la bière.
Le capitaine von Wessnich arrive une heure plus tard et trouve le jeune garçon endormi sur la paille de son écurie. Lorsqu’il le réveille, l’adolescent voit l’uniforme, crie « Je veux être comme ça, moi ! » et donne enfin l’enveloppe à son destinataire.
Le contenu des lettres de Kaspar
Celle-ci contient deux lettres. La première est rédigée en lettres gothiques, bourrée de fautes d’orthographe et lui est directement adressée.
« Très honoré Monsieur le Capitaine. Je vous envoie un garçon qui voudrait servir fidèlement son roi et qui l’a demandé. Ce garçon m’a été confié en 1812 et je suis moi-même un pauvre journalier. J’ai moi-même dix enfants, assez de peine à me tirer d’affaire et la mère m’a confié l’enfant pour son éducation. Mais je n’ai pas pu la questionner et je n’ai pas dit au tribunal que le garçon m’avait été remis. J’ai pensé que je devais le traiter comme mon fils : je l’ai élevé chrétiennement et depuis 1812, je ne l’ai pas laissé faire pas en dehors de la maison. Ainsi, aucun homme ne sait où il a été élevé et lui-même ne sait pas comment s’appelle ma maison. L’endroit, il ne le sait pas non plus. Vous pouvez toujours le lui demander, il ne peut pas le dire. Je lui ai déjà appris à lire et à écrire, il peut écrire mon écriture comme moi et quand nous lui demandons ce qu’il veut devenir, alors il répond qu’il veut être un chevau-léger. Je me recommande avec obéissance. Je ne fais pas connaître mon nom car je pourrais être puni. Il n’a pas un centime sur lui et comme je n’ai rien moi-même, si vous ne le gardez pas, vous pouvez le dresser ou le pendre à la cheminée. »
Le capitaine est bien embêté. Il n’a aucune envie de s’embarrasser de ce garçon, pas plus que de le pendre à la cheminée. Il ne manquerait plus qu’on dise que c’est son fils ! Coureur de jupons comme il est, cela n’étonnerait personne…
La deuxième lettre est beaucoup plus courte, écrite en lettres latines et sans la moindre ponctuation. C’est apparemment une lettre de la mère du garçon, qui remonte au jour où elle l’a abandonné.
" L’enfant est déjà baptisé, il s’appelle Kaspar. Un nom de famille, vous le lui donnerez vous-même si vous l’élevez. Son père a été un chevau-léger. Quand il aura dix-sept ans, envoyez-le à Nuremberg au 6e régiment de chevau-légers. Là aussi, son père a été. Je vous prie de l’élever jusqu’à ses dix-sept ans. Il est né le 30 avril 1812. Je suis une pauvre fille, je ne peux nourrir l’enfant et son père est mort. "
La rumeur commence à enfler
L’adolescent s’appelle donc Kaspar et son histoire est un peu étrange. Il aurait été élevé depuis seize ans dans la famille d’un paysan qui l’aurait enfermé afin qu’il ne sache pas où il était. Il veut maintenant en faire un cavalier comme l’était soi-disant son père. Mais à y regarder de plus près, le capitaine est intrigué. Les deux lettres, censées avoir été écrites à seize années d’intervalle, ont été écrites avec la même encre, exactement du même bleu. L’homme en conclut que l’histoire est fausse et il en a assez. Le capitaine von Wessnich ramène l’adolescent au poste de garde et demande qu’il soit jeté en prison. On le conduit immédiatement en cellule.
Le pauvre Kaspar aurait donc passé les seize premières années de sa vie dans une ferme de Bavière et voilà qu’il se retrouve sous les verrous, jeté sur le sol crasseux d’une cellule insalubre. Son geôlier, bien sûr, cherche à en savoir plus. Il lui tend un papier et un crayon et lui demande d’écrire son nom et d’où il vient. Avec une grande application, mais aussi une grande lenteur, Kaspar se met à écrire : « Kaspar Hauser », son nom, mais il ne sait pas d’où il vient.
Dans les jours qui suivent, il devient un sujet de conversation à Nuremberg, et au-delà. Il y a d’abord ceux qui sont persuadés qu’il est débile et ceux qui, au contraire, pensent qu’il est très malin et cache habilement une histoire qu’il connaît. L’affaire arrive aux oreilles du maire de Nuremberg, Jakob Friedrich Binder, qui veut voir l’adolescent.
L'intérêt du maire
On extrait Kaspar de la prison de Nuremberg pour le conduire au cabinet du maire, une fois, et une autre fois jusqu’à son domicile. L’édile est bien décidé à résoudre cette énigme. Il décide de rendre publiques les deux lettres que l’enfant portait sur lui quand il a été découvert et publie même un avis à la population, repris par les journaux de la ville.
Dans cet avis, le maire en personne fait une description de Kaspar : « Taille moyenne, bien bâti, cheveux châtain clair tirant sur le blond. Visage ovale, front large et élevé, sourcils bruns, yeux gris, nez moyen assez large, bouche proportionnée, la lèvre inférieure avançant un peu. Aucun signe particulier, sauf une cicatrice de vaccination au bras droit. »
Suit la liste des vêtements de Kaspar, ce qu’il portait au moment de sa découverte. Il se termine par une description des conditions de vie de l’enfant chez le paysan, telles qu’imaginées par le maire : « Une pièce sans plancher, aux volets clos où la lumière parvient difficilement, un lit fait de bottes de paille et pas de contact avec ceux qui le nourrissaient ».
Le maire fantasme : il n’a aucune idée de ce qu’ont été les conditions de vie de l’adolescent avant qu’il soit découvert. Mais pour lui, c’est un crime de séquestration et il faut retrouver les coupables et leurs complices. Il en appelle aux bavarois pour découvrir toute information qui pourrait être utile.
Il se fait un peu remonter les bretelles par le gouverneur de la province d’Ansbach, qui semble penser qu’il s’est un peu laissé entraîner par son affectivité. Le maire n’en a rien à faire ; l’avis a été publié et c’est l’essentiel. Les auteurs de ce crime infâme savent maintenant qu’ils sont recherchés et qu’ils seront probablement dénoncés.
Le fils d'un prince ?
Kaspar, quant à lui, est toujours en prison, mais son sort s’améliore. Il quitte sa sordide tour pour être incarcéré dans l’appartement de fonction de son geôlier. Et comme prévu, l’avis à la population porte ses fruits.
Un jour, le maire reçoit une lettre anonyme qui laisse entendre quelque chose d’extraordinaire : Kaspar Hauser serait un prince héritier de la famille de Bade. Un aristocrate ! Le maire n’en revient pas : Kaspar aurait du sang royal… Mais imagine-t-on le duc de Bade abandonner un de ses rejetons ? C’est insensé. Le maire choisit de garder le secret sur cette lettre anonyme.
Pourtant, cette idée que Kaspar serait un fils du prince de Bade va se transformer en rumeur, qui va lentement mais sûrement gagner les routes de Nuremberg, les villages alentour puis la province d’Ansbach et bientôt le pays tout entier. Une autre rumeur affirme qu’il serait le fils d’un comte très riche, mort récemment à Munich. Dans tous les cas, Kaspar serait la progéniture de quelqu’un de riche et célèbre, un enfant qu’on aurait voulu priver d’un héritage. Il est de haute lignée, tout le monde en est convaincu !
Cela fait maintenant dix semaines que Kaspar Hauser est apparu à Nuremberg et qu’il est en prison. Mais son sort s’améliore de jour en jour. Non seulement il loge dans les appartements du geôlier mais il a désormais droit à des cours particuliers. Un professeur de Nuremberg, nommé Georg Daumer, vient lui faire la leçon.
Les cours particuliers de Kaspar Hauser
Le professeur s’est mis dans l’idée de faire progresser Kaspar. Il se dit que cet enfant sauvage, élevé à la fourche, peut rattraper ce qu’il estime être un simple retard et non un handicap. Un jour, il décide même de le prendre chez lui. Cela arrange tout le monde et Daumer reçoit même une pension du bureau de bienfaisance de Nuremberg pour héberger l’adolescent. L’organisme prend en charge tous les frais d’entretien et verse une rémunération au professeur.
Daumer se met en tête de faire rencontrer à Kaspar la bonne société de Nuremberg, qui évidemment, n’attend que de rencontrer le fameux enfant sauvage. Le professeur raconte à qui veut l’entendre que l’adolescent est un élève stupéfiant qui fait des progrès incroyables en lecture, en écriture, en mathématiques et même au piano. Ce Kaspar Hauser est doté de capacités hors du commun : il apprend tout très vite, en tout cas au début. Parce qu’après, ça se tasse. Tout à coup, son apprentissage ralentit…
Daumer commence à se dire que son élève a d’abord fait semblant d’apprendre ce qu’il savait déjà et qu’il a été roulé. Le professeur, si enthousiaste les premières semaines, se dit que son élève n’a finalement que la capacité d’un enfant de douze ans et même, dans certaines disciplines, celle d’un enfant de quatre ans. Mais il ne le lâche pas pour autant.
Pendant près d’un an et demi, il s’occupe de lui à plein temps et prétend être celui qui le connaît le mieux. Puisque l’élève a un peu de mal au niveau intellectuel, il se met à lui éduquer le goût et l’odorat. Il l’observe, aussi… C’est ainsi qu’il découvre que Kaspar a la capacité de ressentir physiquement et électriquement les orages. Quand il se trouve face à la pleine lune, il a aussi terriblement froid.
Kaspar se souvient également des lettres qu’il portait sur lui et de son souhait de devenir cavalier. Dès l’été 1928, on commence à lui enseigner l’art de monter à cheval et ce privilège ne manque pas de susciter des jalousies car tout est payé par la ville. Mais les habitants de Nuremberg, en général, sont plutôt bienveillants à son égard. Ils lui font des cadeaux, notamment des vêtements et des livres. Les bourgeois de la ville l’invitent carrément à leur table, comme une bête curieuse.
Le temps passe et Kaspar est définitivement installé dans le paysage de Nuremberg, intégré à cette petite communauté. Jusqu’au moment où il se passe des choses étranges…
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Deux attaques contre Kaspar
Un jour, en octobre, au moment de passer à table, on le cherche et on ne le trouve pas. Madame Daumer envoie la bonne à la cave avec une lampe à pétrole. Après quelques minutes de recherche, elle ne tarde pas à crier de tous ses poumons. Kaspar est là, étendu sur le sol, le visage couvert de sang. Mais il n’est pas mort, il gémit encore… Il a toutefois une grande plaie sur le front qui a été faite avec un objet tranchant. On le remonte dans sa chambre, on désinfecte sa plaie et alors qu’on s’apprête à le laisser, il crie : « Mère ! Racontez au professeur ! Homme ! Homme frapper ! Homme noir ! ». C’est ce que Madame Daumer explique aux policiers venus sur place. On se dit que Kaspar a sans doute pensé au ramoneur, venu trois jours plus tôt dans la cuisine et qui lui a fait très peur.
Le président d’Ansbach se rend à son chevet et Kaspar lui demande à être protégé, avec ses mots. A partir de ce moment, l’adolescent est flanqué de deux gardes du corps, payé par les deniers de Louis Ier de Bavière. Dans la foulée, on l’installe dans une nouvelle famille, les Biberbach, qui l’accueillent avec ses deux gardes du corps. M. Biberbach est un industriel et il se met en tête d’apprendre à Kaspar à tirer au pistolet. S’il doit se défendre, il faut bien qu’il sache… Kaspar Hauser est enthousiaste et dit un jour à son professeur : « Voilà, maintenant je suis capable de tuer un homme ».
Trois mois après son arrivée chez Biberbach, Kaspar est dans sa chambre et les deux gardes du corps entendent un coup de feu. Ils trouvent le jeune homme étendu sur le sol, le visage en sang, mais là encore bien vivant. On ne saura jamais ce qu’il s’est passé car il reste muet sur la question. On pense bien sûr à une tentative de suicide mais impossible d’en être certain.
Par-dessus tout, on conclut qu’il est nécessaire de le retirer aux Biberbach. Il est donc placé dans une nouvelle famille, chez un instituteur d’Ansbach, et il reprend sa vie normale, faite de balades à cheval, de déjeuners en ville et de ses cours particuliers. Mais dans la région de Nuremberg, les rumeurs sur son compte sont de plus en plus nombreuses.
La dernière attaque
Certaines mégères disent qu’il est dissimulateur et menteur et qu’il a inventé toute cette histoire pour se faire une place au soleil, aux frais des habitants de Nuremberg. Et puis il y a ceux, plus nombreux sans doute, qui veulent absolument lui donner une lignée aristocratique. Un prince rejeté qu’on aurait abandonné chez des paysans pendant seize ans avant de le relâcher dans la nature.
Un jour, quatre ans après l’arrivée de Kaspar Hauser à Nuremberg, un homme décide d’enquêter pour en avoir le cœur net. Il a quelque chose de plus que les autres car il a de l’influence, beaucoup d’influence. Il est chevalier de la couronne de Bavière, se nomme Paul Johann Anselm von Feuerbach et se targue d’être criminaliste. Il décide d’écrire à la reine de Bavière car il veut savoir. La souveraine n’a émis aucune réaction officielle mais il se dit qu’elle a averti la princesse de Bade et que cette dernière serait alors venue à Ansbach pour voir Kaspar, mais de loin. De cette rumeur est née la certitude, pour certains, qu’il s’agissait là d’un aveu de maternité. Mais là encore, rien de certain ou d’officiel.
Le 14 décembre 1833, Kaspar Hauser va se promener dans le parc du château et s’y enfonce pendant environ quinze minutes. Quand il réapparaît quelques minutes plus tard, il est blessé à la poitrine. Il saigne beaucoup. En haletant, il montre le parc du doigt et raconte une histoire incroyable.
L'inconnu assassiné par un inconnu
Un homme lui aurait donné rendez-vous dans le château et lui aurait tendu une bourse. Profitant de quelques secondes d’inattention, l’homme l’aurait poignardé à plusieurs reprises. On appelle le médecin, qui arrive très vite et rend son verdict : la plaie est profonde, et mauvaise. Elle est entre deux côtes et le médecin craint une hémorragie interne. Mais Kaspar est encore en état de parler : il décrit l’homme, sa moustache, ses favoris, sa redingote…
Dans le parc, on retrouve la bourse que l’homme lui a tendu. A l’intérieur, un bout de papier plié en quatre. On peut y lire le message suivant, écrit à l’envers pour pouvoir être lu uniquement à l’aide d’un miroir :
" Hauser pourra vous raconter très exactement comment je suis et qui je suis. Pour épargner la peine à Hauser, je souhaite vous dire moi-même d’où je viens. Je viens de la frontière de Bavière, sur le fleuve. Je veux vous dire encore mon nom : M. L. Ö. "
L’affaire est incompréhensible. C’est ce moment que choisit le médecin qui a examiné Kaspar pour rendre son verdict final : ce coup de couteau, il se l’est infligé lui-même. On se remémore l’attaque survenue quatre ans plus tôt, dont le coupable n’a jamais été trouvé, ou encore les coups de feu dans la chambre, et on se dit qu’il se passe des choses étranges dans la vie de ce garçon.
Mais c’est fini. Car Kaspar est mort, il n’a pas survécu à ses blessures. Il meurt en emportant ses secrets car finalement, on n’en sait pas plus qu’à son arrivée cinq ans plus tôt. Mais des histoires à raconter, il n’en manque pas…
Cette histoire étonnante a donné naissance à plus de 300 œuvres depuis 1828 : pièces de théâtre, romans, et un poème de Verlaine repris en chanson par Georges Moustaki.
Dans le parc où Kaspar Hauser a connu ses derniers instants, on trouve maintenant une statue à son effigie. Un petit panneau résume assez bien cette histoire :
" Ici, un inconnu fut assassiné par un inconnu. "