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Chaque matin, Jean Zeid livre ce qu’il se fait de mieux en matière d'innovation. Ce jeudi, il s'intéresse à l'invention d'une professeure pour aider les élèves à se concentrer, un casque baptisé "la captibulle".

Ce jeudi matin, une professeur imagine un casque pour aider les élèves à se concentrer.

L’innovation est signée d’une professeur des écoles à Ollioules dans le Var, Sophie Lebon a imaginé un support pour aider les enfants à se concentrer. Et ce support n’est ni un cahier ni une tablette, mais un casque. Elle a baptisé son invention  la captibulle, elle qui a reçu une médaille d’argent au concours Lépine 2024 il y a quelques semaines. 

Ce casque ne s’adresse qu’aux enfants ? 

Non effectivement elle s’adresse également aux adultes et aux étudiants qui veulent travailler sans être dérangés. Même si aujourd’hui, on a les casques à réduction de bruit très utiles dans les open space bruyants. L’idée de la captibulle c’est également de réduire les stimuli sonores mais aussi le champ visuel. L’an dernier, elle le papa dont l’enfant avait des troubles de concentration lui a remis les préconisations de son psychologue avec une demande de mise en place d’une technique appelée : tunnel de l’attention. La technique existe vraiment, et c’est drôle parce que je pense qu’on la tous fait quand on était enfant ou plus grand : elle consiste à placer ses coudes sur la table et à mettre ses mains de chaque côté du visage pour se cacher la vue des deux côtés. Que fait l’enfant à ce moment-là : il réduit les parasitages extérieurs et se concentre sur ce qu’il doit faire ou écouter.

Il y a un côté œillères ? 

Oui et non. Sur le principe, oui, bien sur. Le casque réduit le champ visuel et les stimuli sonores à la différence que le casque libére les mains pour que l’enfant puisse travailler.  L’autre différence c’est le design de la captibulle qui n’a rien à voir à avoir avec des œillères. Il s'agit d’un casque en plastique souple plutôt sympa, très léger avec 36 grammes. Le seul vrai bémol, c’est de distinguer tel ou tel enfant en lui faisant porter un casque, ça dégaine vite les moqueries chez les mômes. 

Mais Sophie Lebon a trouvé la parade. Elle laisse les casques à disposition, chacun pouvant se servir ou non  quand ils en ressentent le besoin. On est donc sur la base de volontariat et dans sa classe, les élèves l’ont très vite adopté d’eux mêmes. C’est devenu ludique en quelque sorte. et ça leur apporte un bénéfice immédiat. Dans ma classe, il est à leur disposition. Et évidemment la classe est beaucoup plus silencieuse, les enfants respectant ceux qui ont mis le casque. 

Un casque qui est encore en phase de test. 

L’an dernier, la captibulle a été testée par près de 500 élèves de niveaux différents partout en France avec des retour positifs des enseignants, des psychologues, des pédiatres, des orthophonistes, et évidemment, on ne vous oublie pas, des parents. 

Depuis le début de l’année, il est en vente autour de 20 euros avec 3 modèles disponibles. 1 000 exemplaires ont été vendus en France mais pas que, en Belgique, en Suisse, en Espagne… Des profs de collège et de lycée proposent également le dispositif à leurs élèves.