Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.
Un visage revient souvent à la Une de vos journaux ce matin, celui de Richard Ferrand, le ministre de la Cohésion des Territoires.
Celui que Le Parisien-Aujourd’hui en France rebaptise ce matin "L'encombrant Monsieur Ferrand", suite à l'accumulation de révélations sur la manière dont le ministre mélange affaires publiques et intérêts privés.
Richard Ferrand, les Français ne le connaissent pas bien.
Le Parisien résume son CV : "Elu expérimenté et discret, homme de réseaux, il a été la cheville ouvrière d'En Marche, celui qui a donné corps à l'ambition du nouveau président".
Oui mais voilà, ajoute le journal, il y a un "sérieux vice de fabrication : rien d'illégal à ce jour, mais une fâcheuse tendance à entretenir la confusion entre ses missions publiques et ses affaires privées".
Richard Ferrand a aussi, si l'on peut dire, les honneurs de la Une de Libération.
"Faites ce que je dis, pas ce que je fais", titre Libé, pour qui ces affaires entachent la réputation d'En Marche, mouvement politique qui brandit la probité en étendard.
"Quand on donne des leçons, il ne faut pas se mettre en position d'en recevoir", écrit Laurent Joffrin.
"Bien sûr, le nouvel exécutif peut se retrancher derrière la justice qui ne voit pas, à ce stade, la nécessité d'ouvrir une enquête. On ferme les écoutilles, et on attend. Mais n'est-ce-pas, justement la marque, s'interroge Joffrin, de "la vieille politique".
On attend les législatives.
Le journal L'Opinion a recueilli les confidences d'un proche du président : "Je ne pense pas qu'Emmanuel va le dégager, parce qu'il pense qu'il aura une majorité forte à l'Assemblée malgré cette affaire".
C'est en effet la Une du Figaro : "En Marche vers une majorité absolue à l'Assemblée".
Selon un sondage Kantar Sofres One Point, le mouvement du président obtiendrait de 320 à 350 députés, contre 140 à 155 pour la droite.
Le président Macron est en bonne voie pour réussir son pari.
À moins, à moins, que l'affaire Ferrand ne change la donne.
Sinon, il y a deux joueurs de tennis français dont on parle beaucoup dans vos journaux ce matin.
Laurent Lokoti pour une poignée de main refusée à son adversaire et Maxime Hamou pour un comportement totalement déplacé vis-à-vis d'une journaliste, pendant une interview.
Embarrassant pour la Fédération : les deux joueurs ont en effet bénéficié d'une invitation.
"Fallait pas les inviter" titre Le Parisien ou "Jeux de mains, jeux de vilains" titre encore L'Équipe.