Des rumeurs de démission et l'histoire des bipeurs piégés

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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, les rumeurs de démission de Michel Barnier, les explosions simultanées des moyens de communication des membre du Hezbollah et la fin de la société Tupperware.

Des rumeurs de démission.

Et pourtant rappelez-vous, le 5 septembre on pensait que l’on avait fait le plus dur. Ce jour-là nous apprenions que nous avions enfin un Premier ministre. Le reste du gouvernement, pensions nous, étaient l’affaires de quelques jours.

Mais aujourd’hui certains commencent sérieusement à se demander si Michel Barnier réussira à composer une équipe. 

Hier écrivent Loris Boichot, Emmanuel Galiero et Louis Hausalter du Figaro, la rumeur de démission du Premier ministre agitait tous les camps politiques.

Apparemment la tension est à son comble entre Barnier et Macron.

Hier le Président a reçu le premier ministre. Barnier aurait selon son entourage, eu le sentiment d’arriver au bout du processus. Il avait la conviction d’avoir bâti un gouvernement équilibré mais selon les infos du Figaro, Il se serait alors heurté à l’inflexibilité du Président qui aurait souhaité imposer certains noms : Darmanin au Quai d’Orsay par exemple. Imposer ses choix comme si au fond rien ne pouvait changer dans la pratique Elyséenne du pouvoir.

 

Les pieds sur le bureau

Même son de cloche dans les Echos. Et le titre claque :

« Barnier et le camp Macron au bord de la crise de nerf ».

Clan Macron parce qu’avec Gabriel Attal aussi, le ton est monté ces dernières heures. L’ambiance écrit le journal est à couteau tiré entre les deux hommes.

Et la très longue interview qu’accorde Attal au Point ne va rien arranger. Vous le découvrirez en photo les pieds sur son bureau à l’Assemblée Nationale. « J’ai une histoire à écrire avec les Français » déclare-t-il... En toute modestie !

Bref Gabriel Attal semble avoir beaucoup, mais beaucoup de mal à admettre que, il n’est plus premier Ministre...

 

Le Hezbollah ne répond plus

Sinon toute la presse revient sur l’affaire des bipeurs piégés des membres du Hezbollah. Et on n’a pas fini d’en parler parce que l’organisation de cette opération, que l’on commence à découvrir, est absolument incroyable.

Le Parisien-Aujourd’hui-en-France a commencé remonter la piste pour tenter de comprendre comment les services secrets israéliens ont réussi à piéger 3000 de ces petits appareils électroniques.

Le correspondant du journal en Hongrie s’est retrouvé dans la banlieue de Budapest devant le siège d’une société qui n’est qu’un écran de fumée : « Bac Consuting KFT ». C’est par elle qu’auraient transité les bippers. Tout le monde a disparu raconte Robin Korda : dirigeants employés, évaporés. La ligne téléphonique de la société a été désactivé dans la journée.

Au-delà de son ampleur écrit le journal, ce qui sidère effectivement le monde c’est la sophistication de cette attaque qui s’en est doublé d’une deuxième. Parce qu’hier se sont donc des Talkie Walkies des membres du Hezbollah qui se sont mis à leur tour a exploser faisant au moins 20 morts.

Aujourd’hui la milice Chiite est totalement désorganisée, paumée, humiliée.

« C’est une opération dont rêve tout chef de service renseignement confit un expert militaire à Georges Malbrunot grand spécialiste du Proche Orient au Figaro. Malbrunot, armée d’une sérieuse dose d’humour noir, écrit que depuis mardi après-midi, les membres du Hezbollah ne répondent plus au téléphone.

 

Une certaine France qui disparait

On termine par une faillite mais qui n’est pas juste une information économique : La fin de la société Tupperware.

Faut-il rappeler que cette entreprise américaine fabriquait des boites en plastiques hermétiques.

Mais en fait c’était plus que cela -explique Louis Faurent dans la Croix.

Tupperware en France c’est les années 60/70. « Une marque iconique qui a symbolisé l’âge d’or du plastique. La démocratisation des frigos après-guerre puis des micro-ondes.».

Et puis il y avait bien sûr les fameuse réunion Tupperware.  

La société s’appuyait sur un modèle commercial absolument novateur : la vente à domicile ; Des ménagères rémunérés à la commission organisaient des réunions chez elles où elle présentait les nouveaux modèles à leur copine. 

Tout cela a évidemment été balayé par le E-commerce et le désamour pour le plastique.

Et la fin des Tupperware c’est donc un peu la fin d’une époque.

Cee n’est pas une page qui se tourne, c’est un couvercle hermétique que l’on referme !

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