La mort du chef du Hezbollah, le silence de la France, le procès du RN et la canonisation du roi Baudouin

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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, la mort de Hassan Nasrallah, le silence de la France, le procès du Rassemblement national, la canonisation du roi Baudouin.

Peut-on se réjouir de la mort d’un homme ?

Les Photos à la Une de la Croix ou du Figaro sont hallucinantes.

Photos du cratère, à la place d’un l’immeuble littéralement pulvérisé dans la banlieue sud de Beyrouth.

C’était vendredi soir raconte Guillaume de Dieuleveut dans le Figaro.

« L’aviation Israélienne a déversé 83 tonnes d’explosif sur le bâtiment en dessous duquel Hassan Nasrallah était réfugié ». Bombardement auquel il n’a pas survécu.

Alors peut on se réjouir d la mort d’un homme ? Eh bien oui !

En Israël, une scène a tout résumé tout raconte ainsi Pascal Brunel correspondant des Echos à Tel Aviv.

« Sur une plage au nord de la Ville samedi matin tout d’un coup le maitre-nageur perché sur sa cabane prend le micro et annonce fièrement la mort du chef du Hezbollah. Aussitôt les familles applaudissent à tout rompre crie leur joie de la disparition de celui qui était considéré comme un archi terroriste ».

Reste que cette mort ouvre une nouvelle période d’incertitude.

La question dans vos journaux est évidemment celle de la riposte de l’Iran, celle d’une possible, pour ne pas dire probable, invasion terrestre du sud Liban par les troupes israéliennes. Bref d’un conflit qui embraserait toute la région.

Et puis de manière évidement secondaire, mais pas pour nous français, cette affaire met aussi en lumière l’impuissance diplomatique de Paris souligne Jean Dominique Merchet dans l’Opinion.  La France très embarrassée par la mort d’Hassan Nasrallah. « Hier en milieu de journée, Macron n’avait toujours pas réagit lui qui est d’habitude si prompt à s’adresser directement aux libanais »... « Le nouveau ministre des affaires étrangère n’a pas eu, lui non plus, un mot sur la mort du Chef du Hezbollah ».

« Le contraste avec la position américaine, qui s’est félicité de cette disparition est saisissant. Côté français on semble avoir oublié -rappelle Merchet - que le Hezbollah fut à l’origine de l’attentat contre l’immeuble Drakkar en 1983, où 58 militaires français furent tués ».

« Mais contrairement aux Etats unis, la France continue à entretenir des canaux de discussion avec le Hezbollah ». 

 

Pour Marine Le Pen c’est du sérieux

Retour en France avec le début du procès dit des assistanats parlementaires du RN. Et si le sujet vous intéresse lisez la longue enquête que publie les Echos sur cette affaire. Parce que pour Marine Le Pen c’est du sérieux explique Valérie de Senneville. La patronne du RN risque jusqu’à 10 ans de prisons et une peine d’inéligibilité de cinq ans qui pourrait donc l’empêcher de se présenter en 2027.

« Dans l’ordonnance de renvoi que les Echos ont pu consulter, les auditions lunaires d’anciens assistants parlementaires apparaissent comme des aveux de culpabilité ».

Les jugent poursuit le journal notent bien cependant qu’il n’y a pas eu dans cette affaire aucun enrichissement personnel.  

 

Histoire belge

Venons-en à l’affaire de la Canonisation du roi Baudoin de Belgique où comment réussir à mettre le bazar dans son propre camp. La chose est racontée par Jean Marie Guénois du Figaro.

En voyage officiel en Belgique, le Pape françois a pris tout le monde de court en annonçant l’ouverture du processus de béatification de l’ancien roi des Belges. Et le saint père d’insister sur « le courage de Baudoin qui avait choisi de quitter son poste de roi pour ne pas signer une loi meurtrière ». Comprenez la loi légalisant l’avortement.

Alors loin de la réjouir, cette décision a littéralement tétanisé l’épiscopat belge. Embarrassé, les évêques de ce pays ne veulent sous aucun prétexte réveiller la polémique sur l’avortement et sur l’euthanasie pour préserver l’image de l’Eglise dans la société belge.

Bref cela pourrait être une histoire belge, sauvons notre image plutôt que nos valeurs.

 

Accordéons made in China

Mais on va terminer avec un air d’accordéon. Cela réchauffe le cœur un lundi matin bien automnale mais l’information est plutôt triste.

Le dernier fabricant français de pianos à bretelles ferme ses portes nous apprend le Figaro.

L’entreprise corrézienne Maugein, 125 ans au compteur, vient d‘être placé en redressement judiciaire.

Le français n’a pas résisté à la concurrence chinoise.

Parce que les Chinois sont parait-il friand d’accordéon.

Alors Yvette Horner à Pékin, n’exagérons pas, ce n’est pas Mozart que l’on assassine mais c’est un petit peu de la culture populaire française qui nous échappe.

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