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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, la mode des enfants à haut potentiel intellectuel, l'addiction au scroll sur les réseaux et un coup de gueule pour la défense des lieux dits.

Hpi

Sommes-nous tous des petits génies ?

Nous non, mais nos enfants si ! En tous cas c’est ce que nous croyons.

C’est la Croix qui consacre un très intéressant dossier à tous ces parents qui sont de plus en plus nombreux à demander un diagnostic HPI, comprenez haut potentiel intellectuel.

Et quand les parents cherchent ils trouvent des gens pour les conforter dans l’idée que leur progéniture est effectivement extraordinaire...

« Autour de moi on doit osciller entre 70 et 80 % de HPI » plaisante ainsi Gwenaelle Boullet, rédactrice en chef de Pomme d’api.

« Les identifications HPI explosent tellement que cela en devient ridicule » ajoute Nicolas Gauvrit, universitaire et auteur d’un ouvrage sur la question.... D’autant que ces tests sont très souvent sujet à caution. Il y a beaucoup de charlatan sur Internet précise Paula Pinto Gomes qui signe cet article.

Alors pourquoi cette fièvre à vouloir tester le QI de nos chers tête blonde ?

D’abord c’est à la mode avec la série éponyme de TF1.

Ensuite on est tellement heureux de croire et de pouvoir dire que nos enfants sont au-dessus du lot.

Et puis surtout cela permet de justifier tous les écarts de comportements de nos bambins. S’ils sont mauvais élèves, c’est qu’ils sont HPI, s’ils sont perturbateurs : HPI...

Mais je vous rassure chers auditeurs, il y a aussi des enfants qui sont très en avance par rapport aux autres. Et à n’en pas douter ce sont bien les nôtres.

L’opium du Geek !

Après les HPI le HPNQ : Le haut potentiel à n’importe quoi.

Le Parisien-Aujourd’hui en France consacre sa une et son fait du jour au Scrolling...

Alors si vous ne savez pas de quoi il s’agit, un trajet en métro ou à bord d’un TGV vous suffira pour vous rendre compte de l’ampleur du phénomène. Pour un ou deux passagers qui lisent encore un journal, ou truc encore plus dingue un livre, vous en avez 10 qui ont les yeux rivés sur leur smart phone avec le pouce qui s’agite frénétiquement écrivent Aymeric Renou et Jila Varoquier.

Ils scrollent : font défiler plus ou moins rapidement des vidéo, des pubs et ils ne peuvent pas s’arrêter.

La plateforme la plus efficace pour tenir en haleine le gogo est Tik Tok. Elle a développé un algorithme d’une rare perversité expliquent-il. Mais rassurez-vous Instagram et Facebook sont en train de la rattraper.

C’est une addiction. Celle-là rend totalement idiot et je ne sais pas si c’est rassurant mais elle ne concerne pas uniquement et loin de là les enfants.

 

Le nœud coulant se resserre.

Mais la résistance est peut-être en train de s’organiser.

En tous cas les GAFA semblent enfin sortir de la zone d’impunité dans laquelle ils prospéraient.

Apple, Google, l’Europe contrattaque c’est le gros titre à la une des Echos, qui reviennent sur cette décision de la Cour de justice européenne de confirmer notamment la condamnation d’Apple a restituer 13 milliards d’euros d’arriérés fiscaux.

Les Echos qui soulignent aussi que depuis quelques temps, les contentieux avec les GAFA se multiplient. Et ce n’est pas anodin

Dans son éditorial, David Barroux explique « Les GAFA se faisait taper sur les doigts, on leur tape désormais sur la tête, on menace de les couper en morceau ou de jeter leurs dirigeants en prison » (comme le patron de Télégram).

30 ans après la révolution internet, les anciennes start up qui pouvait passer sous les écrans radar sont devenus particulièrement visible et surveillées.

La régulation qui avait un train de retard est en train de les rattraper. Le nœud coulant se resserre.

 

Faites attention aux crocodiles

Sinon, le pape à la une du Figaro. François est au Timor Oriental où il a célébré une messe devant 600.000 personnes c’est à dire la moitié de la population de ce pays. A 87 ans et sous une chaleur accablante, il a tenu bon. Il a même terminé par une note d’humour raconte Jean-Marie Guénois. Faites attention aux crocodiles a-t-il lancé à la foule, les vrais mais ceux aussi qui veulent changer votre culture et votre histoire.

 

Adieu le Bressan, les Nivières.

Et justement on va terminer avec des crocodiles bien français. Tapis dans les eaux troubles de notre administration.

C’est Gaspard Koenig qui pousse un coup de gueule dans les Echos : Coup de gueule pour la défense des lieux dits.

Adieu le Bressan, les Nivières, les hauts de Ruère, le Plumet. Désormais vous habitez 4234 route de Roanne... Et il n’y a pas a discuter. C’est la loi :

Fini donc les lieux dits. « On trouve désormais au détour d’une route cantonale un numéro 2386 ou à l’angle d’une grange désaffecté un  99ter ». Notre campagne est devenue Los Angeles au mépris de son histoire comme de la volonté de ses habitants.

« Car un lieu-dit, rappelle Koenig, c’est d’abord un lieu qui est dit. Une merveille d’ordre linguistique spontané, imposé par personne et accepté par tous. Au fil des siècles, des pratiques des légendes a émergé un nom coutumier ».

Mais donc le législateur a parlé l’administration exécute. Les auteurs de loi dites 3DS ont gagné.

Et là pas besoin de les tester, je peux vous l’assurer avec certitude, ils sont tous HPI !