L'ancien président qui croyait au Père Noël, le théorème de Lady Gaga et le grand retour de Patrick Balkany

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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, François Hollande, Patrick Balkany, Jordan Bardella et le théorème de Lady Gaga.

L’ancien président qui croyait au Père Noël.

La chose vous a peut-être échappé mais François Hollande s’est hissé à la troisième place du dernier tableau de Bord IFOP Paris Match derrière Gabriel Attal et Edouard Philippe.

En fait personne n’y a prêté attention sauf évidemment l’intéressé qui n’en a pas eu besoin de plus pour y voir le signe d’un possible retour en politique. C’est le Figaro qui consacre deux papiers ce matin à cette singulière hypothèse, celle d’un ancien Eléphant du PS qui croit toujours pouvoir passer par un trou de souris.

En fait ce retour en politique taraude François Hollande depuis longtemps racontent Richard Flurin et Pierre Lepelletier. « L’ancien Président travaille à sa postérité avec application. Il s’escrime à défendre son bilan à longueur de livre, d’interview et de déplacement au 4 coins de la France. Il cultive tout particulièrement le lien avec la jeunesse » écrivent-ils. « La semaine dernière à Brest, l’amphi de la fac de droit était plein à craquer pour l’entendre parler droit constitutionnel. Sur Tik Tok ses vidéos parfois humoristiques sont visionnés des millions de fois ». Et hollande d’expliquer : « Pour ceux qui ont entre 18 et 25 ans, je suis le président de leur enfance explique Hollande. Il y avait le Père Noel et le président. Moi j’étais le Président je leur suis resté sympathique ».

Le théorème de Lady Gaga

EN 2012, lors de l’élection de François Hollande Jordan Bardella avait 16 ans mais apparemment il ne croyait ni en ce président ni au Père Noel.

Jordan Bardella était donc en meeting hier à Marseille… Ce qui lui vaut un portrait assez aigre doux à la une de l’Opinion.

Sous le titre « Bardella la montée de du populisme Ultrabrite » Nina Jakowski écrit que l’ascension et sa popularité intrigue.

Jean Philippe Tanguy, cadre du RN, appelle cela le théorème de Lady Gaga : « Elle commence sa carrière avec un tube à la con, personne ne sait si elle a du talent, puis elle se lance dans le jazz, le cinéma et tout lui réussit ».

« Les Français sont passés de la figure de Jean Marie le Pen à la sienne » analyse Mathieu Souquière… « Du papi gênant au gendre idéal qui se comporte bien à table. » Et d‘ailleurs un de ses supporters présent hier au meeting de Marseille confirme à L’Opinion : « Il incarne le renouveau de tout ce qu’on détestait au FN.

Ne jamais parler de son adversaire

Pour Revenir au font du discours maintenant, Bardella a tourné la page d’une sortie de l’Union Européenne explique Alexandra Sulzer du Parisien.

Témoin ce slogan : « La France revient, l’Europe renait ». Une trouvaille de Marine le Pen parait-il.  « Cela rappelle qu’on n’est pas pour le Frexit. On a foutu Florian Philipppot dehors pour cela » s’exclame l’Euro député, Philippe Olivier.

Et puis autre fait saillant du discours cette stratégie de cibler quasi exclusivement Emmanuel Macron. Bardella compte faire du mano à mano avec le président de la République un levier de mobilisation.

Et c’est exactement la même stratégie qui est suivi par la majorité : Cibler exclusivement le RN, « Emmanuel Macron doit ressusciter la peur Le Pen s’il veut mobiliser ses électeurs en juin » écrit Cécile Cornudet des Echos. « Mais cibler ainsi le RN contribue à l’installer comme acteur majeur de la vie politique Française. François Hollande, (décidément), rappelle souvent cette règle poursuit-elle : Ne jamais parler de son adversaire car c’est le placer au centre du jeu… 

Alors il y a cette théorie de ne jamais parler de ses adversaires. Il y aussi l’option de Libération qui est celle de ne jamais parler AVEC ses adversaires… 

Libé qui s’étrangle ce matin de la participation d’une écrivaine podcasteuse féministe à l’émission d’Alain Finkielkraut « Riposte ». « Faut-il aller débattre chez les réacs ? » s’interroge le journal.

Posez la question c’est évidemment y répondre. Pour Libération, il ne faut débattre qu’avec des gens avec qui l’on est d’accord.

« Je monte une liste pour virer ceux qui sont là » 

Toujours finalement être conforme à sa caricature.

Cela pourrait d’ailleurs être aussi la devise d’un autre politique qui réapparait aujourd’hui :  Patrick Balkany.

C’est le Parisien qui nous révèle que l’ancien Maire de Levallois, condamné pour Fraude Fiscale, fait son grand retour mais comme acteur. Il participe au clip d’un chanteur où il joue une sorte de parrain mafieux. L’apparition est courte mais après plus d’un an d’absence médiatique elle va forcément faire parler écrit Eric Bureau.

Le tournage était très sympathique dans un ancien bordel d’Argenteuil raconte Balkany, à qui ce rôle de parrain va comme un gant : « Je vois a nouveau beaucoup de monde à Levallois raconte-t-il incidemment… Je monte une liste pour virer ceux qui sont là ». « Mais je ne vais pas reprendre la politique…. Non on m’a proposé 36 trucs dont des pièces de théâtre … Je suis resté artiste, déclare-t-il finalement »…  et devant l’incrédulité du journal, il enfonce le clou… « Vous croyez qu’être maire pendant 30 ans et député pendant 25 ce n’est pas être artiste… Et de conclure : Je devrais même avoir une carte d’intermittent du spectacle ».