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Le relèvement des droits de douane par Donald Trump, Elon Musk poussé vers la sortie et l'origine de la pandémie de Covid

La revue de presse

3 avril 2025

Episode - 07 minutes - Société

Description de l'épisode

Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, les éditorialistes réagissent au relèvement des droits de douane par Donald Trump, la collaboration Trump/Musk se complique, l'origine du Covid et la risposte du Rassemblement national.

Stupide !

Et l’actualité ce matin c’est le relèvement des droits de douane par Donald Trump qui fait la une. 

Les journaux n’avaient pas le détail des chiffres pays par pays au moment du bouclage. Mais la philosophie était connue et le verdict des éditorialistes claque, raide comme la 11eme chambre correctionnelle.

« Stupide, Stupide, stupide répète Nicolas Beytout » à la une de l‘Opinion.

« Dangereux inutile, volent contre-productif. Il n’existe aucun exemple d’un affrontement commercial qui se termine bien écrit-il. La brutalité des mesures envisagées risque d’assécher des pans entiers du commerce, de la production, et de la croissance.

Cette surimposition va provoquer une baisse de pouvoir d’achat de tous. Aussi bien des Américains que du reste du monde... »

A la une du Figaro, Gaétan de Capèle partage la même incompréhension : « A ce jour écrit-il en dehors d’une poignée de conseiller personne ne comprend l’intérêt de cette guerre commerciale atomique ».

Et le professeur Capèle rappelle : « Toute l’histoire économique enseigne que le protectionnisme, loin d’assurer la prospérité, provoque des catastrophes en série autant chez l’agresseur que chez la victime ».

« Si la fermeture des frontières engendrait le bonheur, conclu-t-il, la Corée du Nord serait un paradis ».

Alors que faire ? Que peuvent faire les Européens ?

L’Opinion a réuni un collège d’experts pour le savoir.

Et la réponse n’a rien d’évident répondent-ils. « Si on pense qu’on peut faire reculer Trump on peut mettre en place des contremesures. Si on pense qu’il ne va pas reculer, la meilleure solution du point de vue économique c’est de ne pas faire grand-chose. Il n’y a pas de raison de se tirer une balle dans le pied parce que Trump a dégainé le premier. Il faut améliorer l’économie Européenne ».

Ca c’est donc la réponse éco.

« Politiquement maintenant les européen peuvent difficilement se coucher. On peut s’en prendre au Gafam » suggère Olivier Blanchard, ancien chef économiste du FMI, « Mais ce sera aussi douloureux pour les Européens ».

Alors sur ce dossier donnons peut-être ce matin le mot de la fin à Giuliano da Empoli. Après le mage du Kremlin l’écrivain poursuit son exploration des arcanes de la folie du pouvoir dans un nouveau livre et ce qui est intéressant c’est sa profondeur historique. Il répond aux questions d’Alexandre de Vecchio et de Martin Bernier du Figaro.

Nous européens explique-t-il « Nous sommes en train de vivre le choc de l’humiliation. C’est le choc d’une province romaine qui se réveille avec un nouvel empereur : un pouvoir très différent, imprévisible et arbitraire lui tombe dessus. Et elle se rend compte qu’elle n’était qu’une province. Cette humiliation est actée et prévient il, elle est là pour durer ».

Musk out

Ce qui pourrait ne pas durer c’est la collaboration entre le Président américain et Elon Musk. l’info a été donnée par le très bien informé site américain Politico. Elle est reprise par les Echos notamment : « Trump pousse doucement Musk hors de la maison blanche ».

Le président américain aurait informé son entourage que le fantasque milliardaire allait quitter son rôle au sein du Doge.

Comme disait Clémenceau, il se croyait César, il a fini Pompée.

Soit dit en passant et puisque à toute chose malheur est bon la nouvelle a immédiatement fait remonter le cours de l’action Tesla...  

Puisque l’on parle des amateurs de tronçonneuses, cette autre info glanée dans les Echos. En Argentine, le taux de pauvreté est en chute libre. Vous avez bien entendu on nous avait pourtant seriné que la politique ultra libérale de Javier Mieli allait provoquer la ruine des Argentins. Eh bien pas du tout. Le taux de pauvreté a reculé de 15 points il est même désormais plus bas qu’avant son accession au pouvoir. 

Mensonge un jour, vérité le lendemain.

Toujours dans la série ces Fake News qui n’en sont peut-être pas.

Rappelez-vous, il y a quelques mois encore, insinuer que le Covid se serait propagé a cause d’une fuite d’un laboratoire chinois vous valait immédiatement d’être taxé de désinformateur, d’ennemi de la vérité. C’est pourtant désormais l’intime conviction du président de l’académie de Médecine. Il a rendu hier un rapport sur l’origine de la pandémie. Vous lirez ça dans le Figaro.

Alors que certains plaidaient de concert avec les autorités chinoises pour la cause naturelle, Jean Noel Fiessinger à lui livrer son intime conviction : « il s’agit plutôt d’une erreur de laboratoire ».

Aucune pression

L’autre actualité c’est la politique et la riposte du RN après la condamnation de Marine Le Pen.

En même temps rien de très nouveau sous le soleil ce matin a part peut être cette interview de La procureur général près la Cour d’appel de Paris au Parisien Aujourd’hui en France.

C’est elle qui a autorité sur l’audiencement comme l’on dit. Bref sur la date du procès en appel dont on a appris qu’il aurait lieu dans des délais beaucoup plus cours que prévus à l’été 2026. Marie Suzanne Le Quéau jure ses grands dieux qu’elle n’a subi aucune pression pour raccourcir les délais. Evidemment, la justice est indépendante.

Des cartes comme s’il en pleuvait

Politique encore...

C’est une des conséquences du match Retailleau Wauquiez, le nombre d’adhérent aux LR explose nous apprend L’Opinion. Le nombre de militant à jour de cotisation est passé de 44.000 en février à 83.000 aujourd’hui... reste maintenant à savoir comment ils vont voter.

Voix de tête, voix de ventre

On termine par un livre. Celui d’Olivier Beaumont, rédacteur en chef adjoint du service politique du Parisien qui publie un ouvrage sur Emmanuel Macron. Sympa son journal lui consacre sa une... Bouquin où l’on apprend qu’en fait la désormais célèbre dissolution ne fut pas le fruit d’un coup de tête mais d’une décision murement réfléchie des semaines avant.

On découvre aussi que notre président cocotte. Qu’il se parfume a outrance à l’eau sauvage et ça en devient même gênant pour son entourage.

Enfin qu’il a reçu des conseils de dictions.

Et alors là vous ne devinerez jamais de la part de qui.

Michel Sardou ! C’était au cours d’un diner à l’Elysée en l’honneur du chanteur. Le chanteur lui dit : « Quand tu parles en public pose ta voix. Car ta voix tombe en fin de phrase. Il faut que ça sorte différemment pense à ceux qui sont au fond de la salle. ça doit venir du ventre ».

Alors on ne sait pas ce que Macron a fait de ses conseils et de son ventre.

Mais sans vouloir contredire Sardou, peut être qu’un discours présidentiel ça devrait aussi venir du cœur.

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