Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, le soutien de Taylor Swift à Kamala Harris, la mort de Didier Roustan à 66 ans et Brigitte Macron sur Netflix.
Galerie de portraits.
Il y a des jours comme ça où l’intérêt du lecteur est moins tenu par l’actualité que par ceux qui la font.
Premier d’entre eux, première d’entre elles : Taylor Swift. Etonnant comme le débat entre Kamal Harris et Donald Trump passe presque au second plan ce matin derrière le ralliement de la star aux 283 millions de followers.
« Le soutien de Taylor Swift est effectivement une très mauvaise nouvelle pour Trump explique Joséphine Boone des Echos ».
« Parce que ce message est habile » souligne Marie Cécile Naves chercheuse à l’Iris, interrogé par la Croix. D’abord Taylor Swift incite. Elle prend position sans être moralisatrice.
Et sur la forme aussi son « post » est malin. Elle a un chat dans les bras. Référence explicite aux attaques du colistier de Donald Trump qui avait critiqué Kamala Harris d’être à ses yeux une vielle fille à chat.
« Président éternel »
Second personnage dans l’actualité lui était célèbre pour ses chemise à fleur et ses propos bien tranchés sur le foot.
Didier Roustan, le journaliste sportif est décédé hier et ce matin l’Equipe lui consacre toute sa une et les 5 pages suivantes.
Didier Roustan, notre président éternel, titre le quotidien sportif... (C’était son surnom).
« C’est bien dans ses manières ça, d’être président à vie et de ne plus être là » écrit Vincent Duluc « De nous laisser avec notre peine, nos admirations pour un destin et une liberté de peu d’équivalent dans l’histoire de la télévision française ».
« A ses yeux, le football devait rester un esthétisme et ne jamais s’éloigner de cette cause indispensable au risque de perdre son essence et son âme ».
Cadrage débordement
Lui c’est le rugby français qu’il veut sauver. En récurer les écuries d’Augias.
Didier Cordorniou, légende des équipes de Toulouse et de France se lance à l’assaut de La fédération française. Il s’en explique longuement à l’Equipe ce matin. « Parce que le rugby ne mérite pas ça » commente-il sobrement en référence à toutes les affaires qui ont secoué l’ovalie un monde qui ne tourne plus très rond.
Cadrage débordement. Comme il semble aussi à l’aise dans les arcanes de la fédération que dans les défenses adverses, le potentat en poste a quand même du soucis à se faire.
Des statues que l’on déboulonne.
Celle de l’abbé Pierre. Ca y est c’est parti ! Après les nouvelles accusations d’agressions sexuelles, la mairie d’Alfortville a décidé de débaptiser un parc qui portait son nom et mettre à bas la statue qui trônait en son centre. Vous apprendrez ça dans la Croix. Alfortville, c’est là, que le fondateur d’Emmaüs a terminé sa vie. L’y voilà donc enterré 2 fois.
Le mont palatin n’est pas loin de la roche tarpéienne apprenait-on autrefois à l’école.
Et la leçon va pouvoir être aussi méditée par Bruno Lemaire qui s’apprête à quitter le ministère des finances.
Pour ses adieux, une réception énorme est organisée raconte le Figaro. 1500 personnes sont attendues.
« Après 7 années à Bercy, soit le plus long ministère de la 5eme république, nous ne pouvions nous contenter d’une simple passation de pouvoir » justifie son entourage.
Seulement voilà, le vent tourne et la tempête s’est déjà levé. « Dans quelques jours Bruno Lemaire transmettra à son successeur des comptes en piteux état » écrivent Anne de Guigné et Julie Ruiz Perez.
À l’assemblée Charles de Courson, rapporteur général du budget, lui a déjà trouvé un sobriquet. Monsieur mille milliard de dette.
Second couteau
Lui c’est le Régent. C’est en tous cas comme cela que le Point l’appelle. Il trône austère, pleine page. Long portrait de Michel Barnier qui savoure sa revanche écrivent Nathalie Schuck et Mathilde Siraud. « Cela faisait combien de décennies qu’il était relégué au rang de second couteau de la vie politique ? Que ses comparses de droite gloussaient en l’observant du coin de l’œil ? »
Et le voilà à Matignon et à la une de Match cette semaine, posant là non plus en Philippe d’Orléans mais en monsieur tout le monde avec épouse et sourire crispé.
On ne le dit pas très drôle et pourtant nous apprend l’hebdo, « la scène des bronzés font du ski où ils boivent de l’eau de vie le fait toujours autant rigoler ». Ça promet.
Brigit’ in Paris
On termine avec Brigitte Macron, qui elle aussi aime le cinéma et qui passe devant la caméra.
Le lièvre a été levé par le magazine Elle. Vous en trouverez confirmation dans le Parisien Aujourd’hui en France. Brigitte Macron fait une apparition dans la nouvelle saison « d’Emily in paris ».
Pauline Conradsson nous raconte la scène.
Emily se trouve avec une copine dans un resto chic, où elle aperçoit l’épouse du chef de l’Etat. Après quelques hésitations elle se lève et va saluer Brigitte. ; « Bonjour madame Macron, je suis Emily Tu euh vous follow moi dans le Instagram ? » baragouine-t-elle...
« J’adore your country » glousse encore Emily « et mon pays vous adore Emily réplique Brigitte Macron.
Une scène d’un peu plus d’une minute qui fait déjà le buzz. Et c’est bien à cela que cela sert.
Avoir son portrait un jour dans l’actualité.