Les turpitudes des écologistes à Grenoble, une déculottée électorale et la cérémonie d'ouverture des jeux olympiques

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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, il s'intéresse aux petites combines d'Éric Piolle à Grenoble, à un accident électorale en Inde et le coût des artistes pour la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques.

Faites ce que je dis, pas ce que je fais.

C’est une histoire qui en dit long sur l’hypocrisie en politique de certains pourtant toujours prompt à donner des leçons d’honnêteté.

Le Canard Enchainé nous révèle ce matin les petites combines d’Éric Piole à Grenoble.

L’affaire remonte à 2016 raconte Didier Hassoux. Afin de pouvoir s’assoir dans le fauteuil de Maire, l’écologiste négocie un accord électoral avec les insoumis ou plus exactement avec Elisa Martin aujourd’hui députée LFI.

Comme la dame à des problèmes de fins de mois, il va acheter ses bonnes dispositions 400 euros par mois.

Mais comment faire pour verser 400 euros de pots de vin tous les mois sans que ça se voit ? Pour ce faire Piolle convoque alors l’un de ses jeunes collaborateurs pour lui annoncer une bonne nouvelle : il est augmenté de 600 euros mais il devra chaque mois en reverser les 2/3 à Elisa Martin en liquide et en toute discrétion évidemment. 

Imparable pense-t-il, sauf que le collaborateur en question a gardé toutes les preuves et notamment les échanges de texto avec l’élue indélicate à qui il aura versé en tout 16.800 € en liquide nets d’impôts.

En 2019, en plein campagne électorale, Eric Piolle déclarait solennellement au Dauphiné Libéré « n’avoir rien à cacher » : « Vous pouvez même voir les comptes appartenant à mon épouse »  expliquait-il avant de conclure : « Il faut que les Grenoblois aient toutes les clés en main pour faire leur choix. » Ça tombe bien, ils votent dimanche.

Une élection pliée d’avance.

C’est l’histoire d’un chef de gouvernement qui supporte mal la contradiction, qui a monopolisé tous les médias de son pays juste avant les élections pour s’assurer une victoire qu’il pensait facile, et qui se réveille avec la gueule de bois.

Alors attention pas de confusion. C’est en Inde que ça se passe.

Et c’est l’accident électoral auquel personne ne s’attendait écrivent les Echos. Le BJP, le parti du Premier Ministre Narendra Modi n’a même pas obtenu la majorité des sièges au parlement.

« Et la déculottée n’est pas mince. Ce scrutin marque la fin de la Modimania, mélange de culture nationaliste hindou associé à une touche de mégalomanie » explique le quotidien économique.

Trois femmes puissantes

Comme c’est toujours bon de voir ce qui se passe et d’entendre ce que l’on dit loin de chez nous, jetez aussi un coup d’œil à The Economist cette semaine.

3 femmes font la une du grand hebdomadaire libéral britannique.

Les 3 femmes qui vont désormais modeler l’Europe titre le journal.

Qui sont-elles :  Ursula van der Leyen, Georgia Meloni et Marine Le Pen.

Une histoire qui en rappelle une autre.

On passe à un fait divers à moins que ce ne soit un fait de société.

C’est une histoire tragique dont je vous fiche mon billet, qu’un certain nombre de médias ne vont absolument pas parler. Elle ressemble pourtant beaucoup à l’affaire Naël, à la différence près que la fin n’est pas la même.

C’est dans le Parisien que vous lirez ça... 

C’est l’histoire d’un homme tué dans un accident de la route par un chauffard. Histoire banale pensez-vous, mais le chauffard en question roulait dans une voiture volée, il n’avait pas le permis et pour cause il a 14 ans et déjà un casier judiciaire long comme le bras.

Il est 3H du matin quand la police lui demande de s’arrêter. Il prend la fuite... Poursuite...  Accident... Un homme qui partait au travail en voiture est mort, l’ado récidiviste lui est légèrement blessé.

Question : que ce serait-il passé si la police avait tiré avant sur le « Petit ange » comme disait Mbappé ?

Payer pour jouer au PSG

A propos de Mbappé vous lirez ces états d’âme dans l’Equipe. Pas au sujet de ces tweet au lendemain de la mort de Naël, non au sujet de son année au PSG...

« Ca a été très dur, j’ai même cru que je ne jouerai pas de la saison » a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse.

Rappelons que le Kid de Bondy avait été un temps black listé par son club.

« En Aout dernier, j’ai envoyé une offre au président du PSG -raconte-t-il-, où j’acceptais de laisser une partie de mes primes contre un retour à la compétition ».

Voilà le PSG le seul club au monde où les footballers payent pour jouer. On n’a pas les détails mais le club de la capitale n’étant pas Grenoble à mon avis cela devait être un peu plus que 400 € par mois...

Le fait du Prince

Enfin 2,7 millions. Quels sont les deux artistes qui vont se partager cette somme pour pousser la chansonnette durant la cérémonie d’ouverture des JO ?

Pour le moment mystère mais le Canard Enchainé nous apprend qu’Emmanuel Macron a choisi tout seul les 2 « Top artistes » qui se produiront le 26 juillet. Parce que c’est un sujet évidemment hautement présidentiel.

Ils vont donc se partager 2 millions 7, qui soit dit en passant n’ont pas été pris sur le budget olympique, mais directement dans les caisses de l’Etat. Standard & Poor appréciera !

Bon mais qui à ce prix-là ?  Qui a été choisi ? Eh bien le canard a une petite idée : Ce serait Céline Dion et à ce prix-là peut être chantera-t-elle en Français.