Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, des scènes de liesse à Gaza après l'annonce de l'accord entre Israël et le Hamas, le culte de l'homme fort inspiré par Donald Trump et le combat entre François Bayrou et Olivier Faure.
Scènes de liesse.
Elles sont d’autant plus frappantes à la une des journaux qu’elles proviennent d’un proche orient qui nous a plus habitué à de scènes de drames ces derniers mois. La liesse à Gaza à laquelle répond la joie des familles des otages à Tel Aviv. Le Parisien aujourd’hui en France a coupé sa une en deux pour faire de la place à tout le monde.
« L’Espoir » c’est le titre du journal. Oui « En Israel et à Gaza l’espoir renait » confirme l’Opinion en manchette...
Alors bien sûr tous vos journaux restent extrêmement prudents. Cet Orient compliqué ayant déjà douché tellement d’espoir passé. Mais en revanche pas besoin d’attendre beaucoup pour apercevoir en ombre chinoise la silhouette du grand vainqueur de l’opération.
« C’est une victoire pour Donald Trump » écrit Lola Ovarlez de l’Opinion. « La trêve si elle a bien lieu promet de consolider son image de deal maker à l’international en plus de booster sa côte de popularité auprès des Américain »s.
« Pour Joe Biden -poursuit-elle-, l’annonce d’une trêve à gaza à une saveur douce-amère. Elle résonne comme un aveu d’échec pour lui. Pendant 15 mois, il a tenté de rétablir la paix à Gaza, son grand rival lui y est parvenu en seulement quelques semaines ».
Avec les supporters de Donald Trump...
Nous sommes à New York, dans une salle de sport pas très loin de Wall Street racontent Solveig Godeluck et Bastien Bouchaud, correspondants des Echos aux Etats Unis.
Dans une cage grillagée, des traders torses nus ont renoncés à leurs repas d’affaire contre la joie de se rouer de coups.
Le cours d’Art martiaux mixtes Radical MMA ne désemplit pas. Pourquoi s’y intéresser ? Et bien parce que c’est là que se trouve l’une des clefs de la victoire de Donald Trump de novembre dernier.
« Sa campagne électorale a été placé sous le signe des bros’, littéralement des frangins. Une sorte de ligue de la virilité joyeuses et farouche dans laquelle se sont retrouvés de nombreux électeurs en quête d’identité »... « Le culte de l’homme fort du mouvement MAGA a trouvé un terrain fertile chez les moins de 30 ans. En 2023 45% de ces hommes s’estimaient discriminés dans leur masculinité... Trump l’a bien compris. Il a mis la guerre des cultures au cœur de la campagne. Les politiques d’inclusion et d’équités en ont fait les frais tout comme les droits des personnes transgenres ».
Bayrou vs Faure
La politique vous intéresse-t-elle encore ? François Bayrou contre Olivier Faure, vous parlez d’une affiche ! combat de MMA de bac à sable...
Si cela vous passionne, sachez que dans le Parisien Aujourd’hui en France Elisabeth Borne va à Canossa. Sa réforme des retraites n’est plus un totem explique-t-elle sans sourciller. « Le totem c’est d’assurer l’équilibre du système de répartition ». CQFD...
Au passage, et afin d’amadouer le socialiste récalcitrant. Elle annonce qu’elle renonce à la suppression de 4.000 de postes d’enseignants alors que le nombre d’élèves baisse. Coût du trait de plume : 150 millions d’euros.
Mais donc de tout cela Vincent Tremollet de Villers n’en peut plus.
« Mais qu’avons-nous fait pour mériter une telle épreuve » se lamente-t-il à la une du Figaro. « Ce débat sur la réforme de la réforme des retraites ».
« Spectacle irréel d’un pays surendetté où les vieux se multiplient et où les enfants sont de plus en plus rares. Une France à 2 obsessions maladives : savoir comment travailler moins et taxer plus encore ceux qui s’obstinent à travailler avec ardeur ».
« Ce débat, Disons le franchement -poursuit-il-, a déjà vidé la salle. On s’inquiète du basculement de l’Amérique de Trump dans la post vérité, mais la France du macronisme épuisé, patauge déjà dans la post réalité » ...
Heureux berjallien !
Mais on va terminer les deux pieds dans la bonne vieille réalité. Celle du foot et de la coupe de France. Chaque année c’est un peu la même histoire me direz-vous. Mais il parait qu’on ne se lasse pas de cette fable du « Petit Poucet » amateur qui terrasse l’Ogre professionnel.
Hier soir c’était au tour des modestes joueurs de Bourgoin Jallieu, en Isère de semer leur caillou dans la belle mécanique de l’Olympique Lyonnais. A la une de l’Equipe, le choix de la photo n’a pas posé de problème. Elle montre les joueurs berjalliens fous de joie.
Quant au titre : le secrétaire de la rédaction de l’Equipe s’est surpassé ? Bourgoin Joyeux... Si
Et je sais ce que vous pensez, Comme dirait Vincent Tremollet de Villers et les joueurs Lyonnais et les pauvres habitants de cette petite ville: Qu’avons-nous fait pour mériter une telle épreuve.