Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour.
Un super mardi !
C’est le super Thuesday pour les Américains. Un jour habituellement crucial dans le processus de désignation des candidats à la présidentielle. Des primaires dans une quinzaine d’états. Je dis habituellement parce que cette année, de suspense, il n’y en a guère ! Donald Trump et Joe Biden sont, sauf accident, surs de se retrouver face à a face dans Huit mois explique la Croix. Le plus important pour Donald Trump aujourd’hui c’est la décision de la Cour Suprême d’annuler la disqualification prononcée contre lui dans le Colorado et le Maine affirme Adrien Jaulmes du Figaro les derniers sondages, lui accorde 48% des voix contre seulement 43% à Biden…
La colère de Rachidat Dati.
Retour en France où le gouvernement, lui, cherche à faire des économies. C’est en tous cas ce que l’on croyait avant d’apprendre dans Les Echos que le nombre d’emplois public, fonctionnaires et contractuels, a augmenté de presque 60 000 l’an passé. « C’est la plus forte augmentation depuis 2013 » explique Renaud Honoré… « Au moment où les agences de notation scrutent les comptes publics français, cette tendance a de quoi donner des sueurs froides à Bercy ».
Bercy où l’on n’a toutefois pas renoncé à réaliser 10 milliards d’économies cette année. Le Figaro raconte le défilé des ministres dans le bureau de leur collègue du budget Thomas Cazenave.
Evidemment personne n’est content mais la plus en pétard c’est Rachida Dati. La ministre de la Culture est celle qui a fait le plus gros scandale. Son budget va être amputée de 200 millions. Il faut dire que l’année dernière, Rima Abdul Malak avait, elle, obtenu une hausse de 6%.
Mais où sont Lille et la Croix ?
C’est la polémique du jour. Elle concerne l’affiche des JO qui a été dévoilée hier. Vous la découvrirez un peu partout dans les gazettes. Une sorte de grand patchwork qui fourmille de personnages et de détails. Un peu à la manière de ces dessins où il faut trouver Charlie. Sont représentés les principaux sites olympiques, mais pas ceux de Lille signale Sébastien Leroy dans la Voix du Nord. « On a eu beau chercher pas de trace de l’accueil par la métropole Lilloise des compétitions de handball et de basket » écrit-il. « Pourtant on distingue bien Marseille et Tahiti. Mais rien de chez nous… Dommage, même une petite baraque à frite, on aurait pris ».
Après la polémique du jour, celle de demain. Sur les réseaux sociaux, certains ont déjà remarqué que le dessinateur avait assez étonnamment fait disparaitre la Croix Catholique en haut du dôme des Invalides. Un simple oubli sans aucun doute…
Paris Kaboul
Alors sur cette affiche pas de représentation non plus de la rue Marx Dormoy à Paris. Et pourtant le dessinateur n’aurait pas eu besoin de faire disparaitre les symboles chrétiens cette artère du 18eme arrondissement est devenue une rue Afghane.
C’est à la une du Parisien que vous lirez ça. Les Afghans y ont pris le contrôle du trafic de cigarettes et rachète de nombreux commerces dans des circonstances troublantes.
Une rue que les femmes contournent de peur d’être agressées, écrit Jean Baptiste Isaac. « Ce qui se passe à Marx Dormoy est emblématique de l’évolution de certaines rues de villes françaises - poursuit l’éditorialiste- elles se caractérisent par le rachat de nombreux commerces mis sous la coupe réglée d’une même communauté qui cache parfois une économie grise entre blanchiment et trafics divers ».
Un super « Miercolès » ?
Mais à Paris on a pris l’habitude de regarder ailleurs. D’autant que ce n’est ni rue Marx Dormoy ni à Kaboul que ça va se passer ce soir mais à San Sébastien en Espagne. Je veux bien sur parler du PSG qui affronte en ligue des champions la Réal Sociétad.
« A priori le club de la capitale semble à l’abri d’une mésaventure », écrit Damien Degorre dans l’Equipe. « L’écart de niveau entre les deux équipes reste rédhibitoire ». Atout supplémentaire, Luis Enrique le taciturne entraineur du PSG, devrait faire jouer Mbappé… Notre Kylian national, puni depuis qu’il a annoncé son départ du club. Enfin, c’est ce qu’on croit savoir parce qu’il est difficile d’avoir des explications de ce coach explique encore le journaliste de l’Equipe : « Luis Enrique qui racontait à un confrère espagnol la façon dont il traite la presse « C’est facile, il faut accepter les questions et après tu réponds ce qui te passe par la tête ! ».
Il vaudrait quand mieux pour lui, que cette journée soit un super Thuesday. Sinon le Miercoles de demain risque d’être assez brutal.